La Générale de Manutention Portuaire est certifiée OEA

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Le 30 mars 2006, la Générale de Manutention Portuaire (GMP) a inauguré le Terminal de France, les premiers postes à quai de Port 2000. Quatre ans plus tard, le manutentionnaire de la place havraise continue son expansion. En effet, en mars, la société de manutention a obtenu la certification d’opérateur économique agréé (OEA). Elle vise à examiner et atteste des bonnes procédures utilisées en matière de sécurité et de sûreté. La certification est intervenue après un audit mené par les douanes françaises sur les procédures en place à la GMP. La certification OEA de la GMP ne concerne que ses activités de manutention portuaire.

Au travers de l’audit, les douanes demandent des garanties sur les personnels employés dans les services certifiés tant au niveau de la sûreté que de la sécurité. « Cette certification d’OEA se place au-dessus des normes ISPS sur la sûreté des terminaux portuaires. Les règles de la certification de l’OEA visent principalement à diminuer les risques et présentent l’avantage d’être reconnues par les douanes américaines », rappelle Louis Jonquière, directeur général de la GMP.

L’accréditation OEA n’est pas la première en France puisque bon nombre de chargeurs et de commissionnaires disposent déjà de cette certification. L’originalité tient à ce que la GMP est le premier manutentionnaire à l’obtenir. « Les chargeurs veulent disposer d’une chaîne logistique dont tous les maillons répondent aux mêmes normes. Avec cette certification, nous pouvons nous inscrire dans ces chaînes sécurisées. Notre démarche pour obtenir cette accréditation est avant tout une réponse anticipée à une demande des clients en bout de chaîne », souligne Louis Jonquière. Élément de marketing ou véritable utilité, la question ne se pose pas pour le directeur général de la GMP. « Nous ne gagnerons pas de clients mais – et c’est un point important – nous n’en perdrons pas. »

Elle est aussi une anticipation des normes qui se mettront en place dans quelques années. Les zones d’accès restreintes, comme il en existe sur les aéroports, vont arriver dans les ports. Il faudra alors avoir du personnel agréé pour opérer dans ces zones. Avec la certification OEA, la GMP anticipe sur les normes futures.

Parallèlement à l’obtention du certificat d’OEA, la GMP continue son développement, notamment sur Port 2000. Après avoir été le premier manutentionnaire à entrer sur les quais en ouvrant Terminal de France en avril 2006, la GMP a réceptionné, en début d’année, les deux postes à quai supplémentaires dans l’alignement du Terminal de France. Pour alimenter ces postes, elle a commandé quatre portiques over Panamax à la société chinoise ZPMC (Zhenhua Port Machinery Company). Les travaux de surface sur la zone de stockage se réalisent en ce moment. Les portiques devraient arriver au Havre au début du mois de mai. « Nous disposons de six portiques sur les deux postes à quai opérationnels du Terminal de France. Les quatre portiques à venir en mai vont nous permettre surtout d’améliorer notre productivité dans la manutention », explique Louis Jonquière. Les 350 m linéaires de quais des deux postes à quai supplémentaires ne sont pas entièrement à 15,5 m de tirant d’eau comme le sont déjà les quatre postes actuellement opérationnels. Seuls 150 m sont à cette profondeur, les 200 m restant étant à un tirant d’eau de 5,70 m. « En réalisant ces travaux, nous nous offrons la possibilité de travailler sur deux navires de dernière génération d’une longueur de 350 m. Une possibilité que nous ne pouvions faire avec 700 m. Les 200 m restants nous permettront de pouvoir opérer des barges fluviales. » Ainsi, à partir de mai, la GMP pourra mettre à disposition dix portiques qu’elle répartira en fonction des besoins, soit sur deux navires, soit sur plusieurs navires et des barges. « Une façon d’améliorer notre berth productivity et d’écourter les temps d’escales des armateurs dans les ports. »

Intégration de nouveaux personnels

Avec l’arrivée de ces portiques se pose aussi la question du personnel. « Ces nouveaux portiques vont nécessiter de nouveaux personnels. La réforme est en cela un bienfait puisqu’elle nous permet d’intégrer de nouveaux salariés. De plus, la nouvelle organisation du travail signifie une polyvalence dans les tâches réalisées par les ouvriers. Tout cela concourt à une meilleure productivité des terminaux », indique Louis Jonquière. Au total, la GMP devrait prendre 125 personnes dont 92 portiqueurs et 32 techniciens pour la maintenance. « Ce chiffre de 125 personnes représente les personnels dont nous aurions eu besoin si la crise n’était pas passée par là », continue le directeur général de la GMP. Et c’est dans la croissance de volume que le responsable de la société de manutention perçoit une plus grande facilité à l’intégration de ces personnes. « Les grèves de ces derniers mois ne nous aident pas à revenir dans la bataille des grands ports d’Europe du Nord. Nous avons perdu des services en raison de ces mouvements. Maintenant, avec la réforme, nous aurons un nouveau dialogue social. Cela prendra un peu de temps, mais nous arriverons à une meilleure berth productivity. »

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