L’année 2009 a été bonne pour le port fluvial d’Arles. Il a comptabilisé 480 000 t de fret. « Une année record avec une progression de 25 % », indique Benoît Ponchon, le directeur du site. Les installations gérées par la CCI du Pays d’Arles depuis 1983 jouent l’atout du fluvio-maritime. Arles, qui se présente comme le premier port en aval du Rhône, peut accueillir les navires de haute mer (jusqu’à 3 000 t). Une sorte d’empreinte historique. Déjà sous l’Antiquité, Arles était un hub du commerce méditerranéen.
Parmi les principaux trafics, l’exportation vers le Maghreb de bois de coffrage ou de charpente produit dans le nord de la France. Le site s’est également affirmé comme une plate-forme pour le ciment, la société Sylvestre a ainsi installé ses silos à deux pas du quai nord. Autres trafics historiques, la tourbe ou les engrais (Sud Engrais) ont toujours emprunté le Rhône.
Comment mieux encore remonter le courant? Afin de créer un nouveau poste à quai, le quatrième, le quai nord devrait prochainement être allongé de 100 m, amplifiant la zone de chargement et de déchargement. La plate-forme fluviale dispose aujourd’hui d’un entrepôt de 1 400 m2 pour recevoir des marchandises en vrac, deux entrepôts de 1 200 m2 et différents sites pour une surface de 4 ha environ.
Fixer une ligne de fret régulière est un autre objectif ambitieux. Pour cela, le port fluvial cantonné dans le vrac veut jouer la carte des conteneurs. Les dispositifs Grenelle aidant, Arles qui dispose de voies ferrées bord à quai, voudrait dissuader certains EVP et remorques de prendre la route pour remonter le Rhône.