La recapitalisation de SeaFrance à hauteur de 100 M¤ était inscrite à l'ordre du jour du conseil d'administration de la SNCF qui devait se tenir le 24 mars. La compagnie maritime, qui vient de clore la période des départs volontaires, va procéder à ses premiers licenciements en juin prochain.
L'heure de la recapitalisation a sonné pour SeaFrance dont le sort devait être entre les mains des administrateurs de la SNCF le 24 mars dernier. Pour rester à flots, la compagnie qui accuse 118 M ¤ de dettes, aurait besoin d'une rallonge de 170 M¤ dont 100 M ¤ en capital et 70 M ¤ de prêts aux conditions du marché. Cette recapitalisation tant attendue et conditionnée à la mise en place d'un PSE, ne sera effective qu'après l'aval de la Commission européenne. La compagnie publique devra encore faire preuve de patience avant d'encaisser cette somme ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes.
« La convention de trésorerie à un plafond maximum, nous ne pouvons pas le dépasser. D'ici la recapitalisation, il faut que des mesures soient prises pour faire face à nos prochaines échéances financières. Ce sujet sera évoqué prochainement en Conseil de Surveillance de SeaFrance », a indiqué la direction de la compagnie qui bénéficie d'un allongement de la durée de cette convention de trésorerie jusqu'au 23 février 2011 avec sa maison-mère.
Parallèlement, SeaFrance, qui table sur 482 suppressions de poste, vient de clore la période des départs volontaires. « Cette période a pris fin le 16 mars. Le Point Information Conseil a reçu près de 700 salariés. Nous avons environ 250 engagements de départs volontaires, auxquels s'ajoutent des départs en retraite, 85 demandes de travail à mi-temps, quelques reclassements à la SNCF et une quinzaine de départs en formation longue. En avril, après avoir fait le point de ces départs, nous procéderons aux ajustements d'organisation en interne. Malheureusement, les départs volontaires ne suffiront pas, il faudra envisager en juin les premiers licenciements », a ajouté la direction de SeaFrance. De source syndicale, les reclassements à la SNCF ont posé quelques difficultés, très peu de personnels ayant réussi les tests de recrutement. Du coup, il est question d'adapter les tests pour faciliter le reclassement au sein de l'entreprise ferroviaire.