Dans la flotte de la SNCM, un NGV chasse l'autre. À peine parti pour les lointaines îles polynésiennes, le Liamone voit lui succéder le Liamone-II. Ce NGV est arrivé le 18 mars au port de Toulon où sa nouvelle livrée lui sera offerte. Affrété, de mars à octobre, auprès de l'armateur grec Nel Lines, il commencera ses rotations entre Nice et l'Île de Beauté début avril prochain.
Construit comme son prédécesseur par le chantier français Alstom Leroux Naval (désormais STX France), en 2000, l'ex-Aeolos Kenteris I est doté d'une technologie similaire avec cependant, fait remarquer la SNCM, des dimensions moins importantes (112,2 m de long et 15,7 m de large) et quatre moteurs de 8 100 Kw chacun. Cela lui permettra de relier le continent à l'Île-Rousse en à peu près 3 heures, tout en réduisant « largement » la consommation en carburant et les émissions polluantes. Le Liamone-II peut accueillir 1 000 passagers, 170 à 190 voitures pour une vitesse commerciale de 30 noeuds. À bord, il comporte deux points de vente : un bar Restauration rapide au pont 5 pour la Classe Eco, et un bar Confort au pont 6 pour la Classe Confort. La SNCM est la seule compagnie en mesure de proposer à la clientèle des liaisons maritimes très rapides vers la Corse (alternativement sur l'Île-Rousse, Bastia et Ajaccio) se plaît à souligner sa direction. L'armateur explique que son exploitation « consolide la stratégie de développement de la SNCM à Nice, avec une augmentation du nombre de ses traversées de 32 % cette saison ». Pour établir ce calcul, tient-elle en compte la fragilité d'un tel navire ? Anecdote, juste après son départ du port du Pirée pour Toulon, le NGV s'était vu contraint à faire un demi-tour précipité suite à une avarie moteur.