La société Kercim, filiale de CEM 21 doit s'installer sur une parcelle de 5 ha dans la zone portuaire de Montoir-de-Bretagne. Elle a prévu un investissement de 38 M¤ pour la construction d'une usine de broyage, afin de recevoir du clinker par voie maritime qui devrait produire et acheminer 500 000 t de ciment par an vers le grand Ouest de la France.
Les travaux d'édification de cette usine devaient démarrer à l'automne. Ce retard est lié, en partie, à la mise en place de la réforme portuaire venue compliquer le jeu. Dans ce cadre, le logisticien MTTM, actionnaire de Ciments de l'Atlantique, et le groupe de manutention Sea invest ont constitué une structure commune où Sea invest est majoritaire. Celle-ci a été retenue comme opératrice pour la reprise des postes 1 à 3 du terminal agroalimentaire et multivracs de Montoir. Postes par lesquels Kercim devra passer pour débarquer son clinker, soit 400 000 t par an, espérées en année pleine, en provenance de Turquie, d'autres pays méditerranéens ou du Moyen-Orient.
Une discussion est donc en cours entre Kercim et Sea invest, le principal concerné en tant manutentionnaire. C'est donc une discussion classique entre un industriel voulant s'implanter et une entreprise assurant la manutention portuaire, en vue de trouver les meilleures conditions de transit de la marchandise, tout en sachant que MTTM, à travers sa filiale Ciments de l'Atlantique, est un concurrent. Cette concurrence apporte une autre explication du retard pour la mise en route de cette usine de broyage. Kercim pourrait intégrer la structure. Son installation dans l'estuaire de la Loire, au-delà du trafic supplémentaire pour le port ligérien, devrait générer 45 emplois à temps plein et une centaine d'emplois indirects.
