La compagnie MSC a engagé des discussions avec les principaux prestataires de services du port de Valence afin de réduire ses coûts. La manutention, qui représente près des deux tiers des coûts, représente le plat de résistance de cette négociation. MSC n'a pas caché que s'il n'obtenait pas satisfaction, il transférerait son activité de transbordement dans un autre port de la Méditerranée. En clair, cela signifierait une perte d'entre 500 000 et 700 000 boîtes par an.
Les travailleurs de la manutention ont refusé de façon unanime le 29 janvier dernier une réduction de leurs salaires. Ils mettent en avant les bons indicateurs de productivité obtenus à Valence et estiment que MSC veut leur faire subir les conséquences de la baisse du trafic de conteneurs hors transbordement. La compagnie affirme que « tous les ports sont productifs » et qu'elle dispose d'offres fermes dans d'autres ports méditerranéens.
La situation s'est compliquée avec le décès, le 8 février, d'un des dirigeants de la compagnie, Nicola Mastro, qui était en charge des négociations. Le syndicat Coordinadora, qui représente la grande majorité du personnel de la manutention, se dit prêt à négocier une formule de compromis mais n'a pas dévoilé son contenu.