Les ports d'Europe occidentale gagnent des parts de marché au cabotage

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Dans son édition du 28 janvier, le quotidien allemand DVZ, reprend une étude publiée par l'institut de Brême, ISL sur les parts du cabotage des ports occidentaux d'Europe au détriment de ceux d'Allemagne. Et ce phénomène pourrait continuer à s'accroître en 2010 de 3%.

Les ports à conteneurs des Pays-Bas et de Belgique ont pu nettement augmenter leurs parts de marché dans l'activité de cabotage, pendant les deux dernières années, au détriment des terminaux allemands. C'est ce qui résulte d'une étude récente de l'Institut du transport maritime et de la logistique (ISL).

Dans le range Hambourg-Le Havre, en 2008, furent traités environ 13,6 MEVP en trafic de cabotage. Le volume global des cargaisons s'est à peine modifié pendant l'année passée. Avec une part de 6,4 MEVP (47 %), la mer Baltique fut, à nouveau, le secteur le plus important du transport maritime européen. Comparé à 2007 (les ports occidentaux + 32%, les ports allemands de la mer du Nord +11%), la croissance des transports de cabotage, depuis des années supérieure à la moyenne, s'est nettement ralentie en conséquence de la crise financière.

Les ports allemands en perte

La part de marché des ports allemands de la mer du Nord dans le trafic de conteneurs dans ce secteur, a diminué en 2008. Certes apparaissait encore une croissance minime (1 %) du fait de l'évolution positive de Bremerhaven, mais les ports occidentaux, partant d'une faible base, atteignirent une croissance, supérieure à la moyenne, de 8 %.

Avec environ 3,7 MEVP, le port de Rotterdam a pu malgré un net recul maintenir sa position de premier port européen de cabotage. Mais surtout Rotterdam a dû accepter des pertes dans les transports avec les îles britanniques.Les premières indications des ports, d'après l'ISL, montrent que « l'année qui vient juste de s'achever a pu nettement apporter de nouveaux gains de parts de marché aux ports occidentaux». Ce sont en majorité des transports en transbordement qui, pendant la crise, ont été transférés des ports allemands vers les ports d'Europe occidentale.

Globalement, le trafic portuaire dans le range Hambourg-Le Havre d'après les comptes de l'ISL pour 2009, a pu reculer de 16% environ. Mais, individuellement, les ports s'en tirent de façon très différente : d'un côté il y a les deux grands ports allemands de la mer du Nord, avec des reculs de trafic à deux chiffres, de l'autre Zeebrugge, l'un des seuls grands ports qui ait pu, pour l'année entière, annoncer une croissance des mouvements. Pour la première fois le port belge, ainsi que le port français du Havre a pu tout juste prendre les devants. La perspective à court terme est prudemment optimiste. Il faut là considérer que le rétablissement économique pronostiqué, au début d'octobre 2009 par le Fonds Monétaire International, pour les économies européennes occidentales et orientales, pour les années 2010 et 2011, fait encore bien défaut et est escompté seulement à partir de 2012, mais encore avec des taux durables de croissance moyenne.

Croissance de 3%

Fondé sur ces données de départ, l'ISL évalue pour l'instant le mouvement des boites à une croissance de 3% dans le range Hambourg-Le Havre. Mais, en particulier avec un développement meilleur que prévu des économies d'Europe orientale, on peut avoir la chance d'une croissance plus élevée. 2 011 et 2 012 seraient alors à escompter avec des hausses de taux de croissance. L'ère d'une croissance globale à deux chiffres des volumes serait achevée. Cependant cela n'est pas la conséquence de la crise financière, estiment les chercheurs de l'ISL. La raison en serait que la vague de conteneurisation s'arrête.

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