Les difficultés du transmanche et le pari du charbon

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Le port de Cherbourg a terminé l'année 2009 sur une note négative. Dans le port ouest, le trafic transmanche a accusé le coup d'une baisse généralisée de trafics. Le fret a perdu 22,8% à 69 981 poids lourds. Les lignes avec la Grande-Bretagne sont à l'origine de cette tendance. Avec une diminution de 35%, ces liaisons reflètent les difficultés du port du Cotentin à s'imposer dans ce secteur. La direction du port explique cette régression par la position peu avantageuse du port face à ses concurrents. D'autre part, le choix de la direction de Brittany Ferries de retirer le Cotentin du port de Cherbourg a aussi participé à cette perte. L'ouverture d'une rotation entre Cherbourg et Portsmouth par Celtic Links n'a pas résisté à ce marché. Deux mois après son ouverture, celtic Links a cessé son activité.

À l'inverse, les liaisons sur l'Irlande ont enregistré une progression. La hausse de 5% du fret sur l'Irlande «témoigne du besoin d'une ligne directe avec l'Europe continentale», souligne le directeur du port, Didier Aumont. D'autre part, l'arrivée du Norman-Voyager sur ce lien a augmenter les capacités sur cette relation.

Du côté des passagers, la baisse est conséquent à 6,5%. Les 674 799 passagers qui ont emprunté les installations cherbourgeoises se retrouvent principalement sur les navires classiques. Les catamarans et les liaisons sur l'Irlande ont pour leur part affiché une hausse.

Sur le trafic des marchandises conventionnelles, opérées au port est, la baisse s'éléve à 73% à 29 294 t.L'arrêt des exportations de matériaux de carrière explique cette diminution. «Une diminution qui n'obère pas le nombre d'heures de grues le maintien en terme de main d'oeuvre docker», précise le port. Ces trafics sont aujourd'hui constitués d'explosifs, de matières nucléaires, de colis lourds (principalement pour la construction de l'EPS) et de ferrailles. Si les trois premiers courants ont maintenu voire augmenter leur trafic, les ferrailles accusent un repli en raison de la crise économique.

Dans ce contexte Cherbourg est toujours dans la course pour mettre sur pied son terminal charbonnier avec Louis Dreyfus Armements. «Nous sommes entrés dans la phase ultime de procédure», nous a confié Didier Aumont, directeur du port.La décision du Préfet est attendue pour les premiers jours d emars après l'avis du Comité d'environnement des risques sanitaires et écologiques, dont l'avis consultatif est prévu le 26 février. Les travaux devraient démarrer dans le courant du mois de mars pour une mise en marche opérationnelle en juin. Cherbourg table sur un trafic de 1,2 Mt de charbon importées cette année, ce qui, avec le rechargement pour distribution en Grande-Bretagne, représentera plus de 2 Mt.

Au total, les estimations de la direction du port tablent sur un trafic transmanche en baisse sur la Grande-Bretagne mais un maintien voire une hausse sur l'Irlande. Le fret transmanche devrait se stabiliser et les trafics hors charbon se stabiliser.

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