Le 21 janvier, le conseil de développement durable du port de Dunkerque, saisi par le conseil de surveillance, a lancé l'élaboration de son Plan d'aménagement et de développement durable. Ce document devra cadrer la réflexion économique, sociale et environnementale de tout grand projet d'infrastructure de Dunkerque Port. Il sera issu à la fois du retour d'expérience du projet de terminal méthanier, profondément remanié pour faire droit à la biodiversité, et d'un exercice en vraie grandeur sur les études d'infrastructure du projet stratégique de Dunkerque Port. Le Conseil de développement sera le centre du processus. Il proposera le résultat à l'approbation du Conseil de surveillance et de la tutelle.
Cette procédure est le moyen d'impliquer tous les représentants de la communauté portuaire élargie. Y compris les associatifs riverains. « Il faut que chacun comprenne que le développement durable est la composante essentielle de l'avenir de nos ports. Ce ne peut être qu'un document partagé. Il ne faut pas que quiconque puisse se lever à l'avenir en disant que tel projet n'est pas bon », plaide Stéphane Raison, directeur de l'aménagement et de l'environnement de Dunkerque Port. Le point dur, à l'expérience, semble bien être la biodiversité. Un premier recensement a été réalisé sur le vaste territoire du port ouest. Tout n'est pas sanctuaire, loin de là, mais il faut organiser l'aménagement pour ne pas torpiller les projets.
Le PADD exhume un instrument créé par la loi du 13 décembre 2000, adapté au présent. Cinq groupes de travail travailleront en cinq phases, à commencer par un diagnostic partagé, sur les axes définis par les études préliminaires : climat, énergie et industrie ; dynamique urbaine, gestion des eaux, biodiversité milieux naturels et paysages ; prévention des risques naturels technologiques et sanitaires ; transports, et enfin gouvernance. La consultante Bettina Laville pilotera une équipe d'appui constituée de membres de Landwell et associés, et de Price Waterhouse Coopers.