La présentation des résultats de Hambourg s'est tenue le 5 février dans les locaux du port. Avec un trafic en baisse de 21,4 % à 110 Mt, Hambourg s'est vu amputé de 30 Mt de trafic par rapport à l'année dernière. Une différence qui équivaut au trafic 2008 du port de Nantes-Saint-Nazaire. « Un déclin sévère pour notre établissement », a commenté Claudia roller, présidente de l'Association du marketing du port de Hambourg.
À l'import, Hambourg a reçu 62,2 Mt, un trafic en baisse de 24,2 %. À l'export, il perd 17,4 % à 48,2 Mt. « Les effets de la crise économique se sont surtout répercutés sur les marchandises diverses, plus que les vracs », note le port. Les trafics conteneurisés ont enregistré une diminution de 28 % à 7,01 MEVP. L'Asie demeure le premier partenaire commercial du port malgré les pertes de trafic (-24 %). De plus, l'activité transbordement de Hambourg avec les autres ports de la Baltique a aussi enregistré des réductions de trafic en raison de la baisse de la consommation dans les pays visés.
Sur les vracs, si les minerais et le charbon enregistrent des baisses, des points positifs demeurent. Les trafics de vracs liquides, ceux par aspiration (comme les grains) ont évité une chute trop rude.
Des chiffres alarmants, mais pondérés partiellement par les responsables de la place en séparant les deux moitiés de l'année. En effet, lors du second semestre, les résultats ont montré des signes de reprise économique. « Sur les six derniers mois, nos chiffres montrent une hausse de 3,7 % par rapport à la première moitié. » Et les autorités portuaires tablent sur la reprise des exportations chinoises et d'une manière générale sur la reprise des échanges mondiaux. « Hambourg, port principal d'Allemagne et port de transbordement pour les pays baltes, nous devrions retrouver un taux de croissance entre 3 % et 4 % », a indiqué Claudia Roller.
L'avenir du port se joue surtout sur le lit du fleuve. Les projets d'approfondissement de l'Elbe sont devenus essentiel pour le port. Ils devraient lui permettre de se placer comme un véritable point nodal entre la mer et la terre.
