La Chine a accordé un prêt de 39 M$ pour moderniser la voie ferrée Tazara de 1 860 km, entre Dar es Salaam et la Zambie. Elle l’avait construite dans les années 1970, en vue de fournir aux États d’Afrique centrale un nouvel accès à la mer. Mais, la ligne s’est détériorée au cours des années, car mal entretenue et mal exploitée. Son mauvais état a obligé des intérêts miniers à acheminer le cuivre et d’autres produits vers les ports plus éloignés de Maputo, Durban et Richards Bay. D’après son ministre des Transports Geoffrey Lungwangwa, la Tanzanie a besoin d’une liaison fiable avec la côte, par suite de la production accrue de cuivre et de l’amélioration des activités agricoles. En outre, un groupe d’experts chinois doit rencontrer prochainement la direction de la compagnie propriétaire de Tazara. En outre, celle-ci, à la demande des gouvernements de Tanzanie et de Zambie, devrait accélérer la procédure d’attribution de la concession d’exploitation de la ligne à un opérateur chinois compétent.
La Banque africaine de développement va financer, à hauteur de 8,15 M$, l’étude d’une liaison ferroviaire entre Dar es Salaam et Isaka, Kigali, Keza et Musongati. L’étude portera également sur la connexion des routes avec les voies ferrées existantes et la desserte des grands lacs. Elle examinera enfin l’impact de la future voie ferrée sur le mode de vie de la population environnante. Si les conclusions sont jugées satisfaisantes, les chargeurs du Rwanda et du Burundi pourront, dès 2014, acheminer leurs marchandises jusqu’au port en un seul jour, contre au moins trois semaines actuellement. De son côté, la Communauté de l’Afrique de l’Est estime la liaison ferroviaire indispensable au développement de cette région enclavée.
