L'administration des ports de Paranaguá et d'Antonina (État du Paraná) s'avoue relativement satisfaite de l'année 2009.
Certes, les résultats enregistrés sont inférieurs à ceux de 2008. Le trafic s'est élevé à 30,3 Mt contre 32,7 Mt en 2008, cette diminution étant liée à la chute des importations. Les recettes générées par les exportations (pourtant en hausse en volume) sont passées de 14 Md$ en 2008 à 12,5 Md$ en 2009. Quant au nombre de navires ayant accosté dans ces ports, il s'avère quasiment stable : 2 139 contre 2 148 l'année précédente. Si la direction administrative estime ses ports plutôt épargnés par la crise mondiale, certains experts s'avouent en revanche préoccupés. Selon l'économiste Luiz Antonio Fayet, le maintien des exportations de denrées alimentaires ne doit pas occulter les nombreuses faiblesses des deux ports. La productivité, affectée par les lenteurs du dragage du canal de Galheta qui donne accès à la baie de Paranaguá, serait bien inférieure à celle des autres ports de la région. Les investissements restent limités par rapport à ceux effectués dans les ports concurrents, à savoir Itajaí, Navegantes et São Francisco do Sul (État de Santa Catarina).
Enfin, une année de récolte record s'annonce pour 2010. Ce qui pourrait conduire Paranaguá et Antonina à devenir de véritables goulets d'étranglement pour le commerce extérieur.
En 2010, un terminal sucrier va voir le jour dans le complexe portuaire de Suape (État du Pernambouc). L'appel d'offres pour une concession de 25 ans devrait être lancé d'ici deux mois, et le chantier débuter en avril. L'investissement est estimé à près de 40 M¤ pour une superficie de 7,2 ha. Le trafic annuel est supposé atteindre les 540 000 t de sucre raffiné en provenance du Pernambouc, de l'Alagoas et du Rio Grande do Norte. Quant au chiffre d'affaires prévu, il serait de 1,2 M¤ par an. Selon le quotidien brésilien Jornal do Comercio, le groupe le plus indiqué pour prendre la tête d'un tel terminal serait l'entreprise anglaise ED & F Man.
V. B.