Le port d'Anvers a enregistré le plus mauvais score de son histoire. Son trafic maritime a reculé de 16,7 % à 157,83 Mt, soit une perte de 31,5 Mt. Le trafic est revenu à son niveau de 2005. Le trafic conteneurs affiche une baisse de 14,1 % à 87,03 Mt, le conventionnel de 39,4 % à 10,27 Mt, le trafic rouliers de 28 % à 3,19 Mt, et les vracs secs chutent de 35,4 % à 17,68 Mt. Seuls les vracs liquides enregistrent une légère hausse de 0,9 % à 39,66 Mt. Le nombre de navires ayant fait escale (19 092), est en baisse de 15,1 %.
Aucun secteur n'a été épargné par la crise et le négativisme syndical mine depuis quelques années la productivité du port scaldien. Certes Anvers a démontré que les ULCS calant 14 m pouvaient facilement accéder au port, mais l'approfondissement de l'Escaut reste bloqué du côté néerlandais, tandis que Rotterdam, qui profite de la situation, a baissé ses tarifs depuis quelques mois déjà. Anvers est en mauvaise posture pour récupérer des trafics asiatiques et conventionnels, alors que Flessingue et Rotterdam font du forcing dans ces secteurs.
Le port d'Anvers a plusieurs combats à livrer simultanément. D'une part, il lui faudra faire face aux ambitions des ports néerlandais que sont Rotterdam, Flessingue et Terneuzen. D'autre part, le succès dépendra d'un conflit interne opposant le secteur privé et les syndicats qui jusqu'à présent, refusent de prendre conscience des réalités. Pour Anvers, la relance passera par une réorganisation du travail portuaire.