Le London Gateway en question

L'avenir du port à conteneurs et du centre logistique de London Gateway semble compromis par les déboires de DP World, son promoteur et filiale de Dubai World. Ce dernier, qui a annoncé un moratoire de sa dette de 60 Md$, a précisé que les actifs de DP World sont à l'abri des difficultés financières du groupe. Pourtant, dès le mois de mars, l'opérateur de terminaux avait indiqué que ses projets portuaires dans le monde étaient en cours d'examen, par suite de la chute des trafics maritimes. En outre, on a appris en décembre que le conseil municipal de Thurrock, quartier de Londres où le London Gateway devrait être construit, avait demandé l'aide de l'État bien avant la révélation des ennuis de Dubai World. En effet, DP World aurait déjà des difficultés à obtenir des prêts bancaires pour le financement du London Gateway, estimé à 1,5 Md£ (1,6 Md¤) dont 400 M£ (445 M¤) pour les infrastructures. Or jusqu'ici, le gouvernement travailliste exige des ports de financer eux-mêmes leurs travaux d'infrastructures. L'allocation de 300 M£ (333 M¤), approuvée en novembre par la Banque européenne d'investissements pour le London Gateway, va rassurer DP World, sans pour autant garantir la réalisation du projet.