Le cimentier suisse Holcim doit assurer son approvisionnement devenu indispensable en laitiers granulés, alors que la sidérurgie fait défaut, pour faire face à la concurrence. Un investissement de 55 M¤ est prévu pour la mise en service, à Grand-Couronne, d'un équipement industriel et logistique majeur. Il s'agit d'un broyeur prototype capable de traiter aussi bien des clinkers que des laitiers granulés, assortis d'équipement de stockage, manutention, mélange et conditionnement sophistiqués, étudiés en partenariat avec le dunkerquois Sea-Bulk. Le mélange clinker/laitiers est devenu indispensable pour les grands cimentiers pour réduire l'émission globale de CO2. Le CO2 du laitier, déjà compté dans le process sidérurgique, n'est pas repris dans le décompte du ciment. En raison des arrêts ou ralentissement des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal, Holcim a importé de Gand 160 000 t de laitiers en 2009, en provenance d'Ukraine et d'Italie, et 44 000 t via Dunkerque en provenance d'Inde. Les mouvements continentaux de laitiers ont été aussi importants. Holcim, qui exploite deux granulateurs de laitiers sur le site d'ArcelorMittal et un broyeur de laitiers de 500 000 t de capacité, a chargé 300 000 t de laitiers par voie d'eau pour la Belgique et la Lorraine, depuis son terminal du quai de Grande-Synthe à Dunkerque. Un trafic conjoncturel devrait se poursuivre au premier semestre 2010. Mais le terminal Vracs du Nord, situé au quai F10 de Dunkerque, n'est pas utilisé cette année. Le groupe sera bientôt en concurrence avec l'ouverture du terminal d'importation et broyage de clinkers Nord Broyage.
Les Ports
Holcim mise sur les laitiers
Article réservé aux abonnés