2009 sera « une année très mauvaise » en termes de trafic pour le port. Sur dix mois, le tonnage global a régressé de 16 %. Et le directeur général du GPMM, Jean-Claude Terrier, estime qu' « on devrait atterrir à 85 Mt » au final. Un résultat « historiquement bas pour Marseille-Fos » indique t-il. Le port avait atteint les 100 Mt dès le début des années 1970.
Aux effets de la crise mondiale, « trois événements fortuits » sont venus, selon lui, impacter le port phocéen. Le retard au démarrage du terminal méthanier GDF2 à Fos-Cavaou, la rupture du pipeline SPSE qui a empêché la desserte normale des raffineries extérieures et, enfin, les mesures commerciales drastiques prises par le gouvernement algérien au milieu de l'été. Le net ralentissement de la production de l'unité sidérurgique d'Arcelor-Mital a également porté un lourd préjudice. Le secteur des vracs solides s'est ainsi effondré de 48 % sur dix mois. Tandis que les importations de brut vers les raffineries françaises (-24 %) et étrangères (-49 %) ont elles aussi chuté spectaculairement.
Curieusement, le trafic conteneurs reste le seul à progresser malgré les mouvements de grèves au terminal de Mourepiane. Sur 10 mois, il comptabilise 741 548 EVP, soit un petit mieux de 5 % que beaucoup de ports européens envieraient et l'espoir intact d'atteindre la barre du million.
La baisse générale du tonnage ne manquera pas d'avoir des répercussions sur le chiffre d'affaires du GPMM lancé en plein programme d'investissements. « Il faudra être prudent », reconnaît Jean-Claude Terrier. Tandis que Patrick Daher, président du conseil de surveillance du GPMM, évoque « un niveau d'activité extrêmement incertain pour le début de l'année 2010 ».