Grimaldi est parvenu à limiter l'impact de la crise

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L'armateur Emanuele Grimaldi a annoncé qu'il terminera l'exercice 2009 avec un bénéfice net de l'ordre de 100 M¤, en intégrant le montant de la plus value de 60 M¤ provenant de la vente de la participation de 33,3 % que détenait la filiale Minoan Lines dans Hellenic Seaways. Le CA sera inférieur, soit 2,1 Md¤ contre 2,5 Md¤ en 2008.

Grimaldi a su anticiper certaines évolutions. L'armateur a su éviter un surendettement en mettant un terme aux commandes de navires il y a trois ans, tandis que ceux en commandes sont pratiquement financés. Des navires affrétés ont été rendus aux propriétaires d'autres envoyés à la casse. La réception au cours des deux prochaines années de 25 unités sa répartie dans les divers services, en remplacement ou en renforcement. Il n'est d'ailleurs pas exclu que d'autres services soient créés. Emanuele Grimaldi s'est dit convaincu que la reprise de l'économie mondiale sera lente, qu'elle se manifestera sur une période de 4 à 5 ans et que sa flotte restera en équilibre avec l'évolution du marché. D'autre part, il n'y aura pas de nouvelles commandes de navires avant 2012, période qui devrait correspondre avec une décision à prendre sur le renouvellement de la flotte des cinq conros géants de la filiale ACL. Les plans de ces futurs conros sont prêts.

Dans l'immédiat, les efforts portent sur le redressement de la filiale Finnlines qui devrait renouer avec l'équilibre à la fin de l'année, voire début 2010, tandis que Minoan Lines est également en voie de redressement. L'accent est également mis sur la consolidation de nouveaux services lancés récemment, entre l'Amérique du Sud côte est (surtout Brésil) et la COA, et entre la côte est des USA et la COA, deux services qui donnent satisfaction.

Au chapitre des autoroutes de la mer, Grimaldi exploite une dizaine de lignes en Méditerranée, en Baltique, et est partie prenante avec LD Lines dans une projet de ligne entre St-Nazaire et Gijon. Concernant cette dernière, l'armateur ne voit pas de concurrence avec celle qu'exploite Transfennica entre Zeebrugge et Bilbao étant donné qu'il s'agit de deux marchés et concepts différents; l'un est axé sur les conteneurs et le non-accompagné, l'autre sur les passagers et le fret accompagné. L'armateur estime que l'intervention du fonds Marco Polo et des aides des États français et espagnol seront nécessaires pour couvrir les coûts. Ceci dit, Emanuele Grimaldi se déclare en faveur d'un ecobonus conséquent à accorder aux transporteurs routiers, moyen efficace pour éviter des distorsions de concurrence entre services maritimes. Les transporteurs routiers auront ainsi la possibilité de choisir entre les lignes celles qui donneront les meilleurs services. En fait, l'intervention de Marco Polo n'est valable que s'il n'y a pas d'autres services existants non subventionnés sur une même route.

Autre point de vue intéressant émis par l'armateur Emanuele Grimaldi; si le secteur du transport roro a moins souffert de la crise que les autres, ce qui a permis le maintien d'un certain équilibre entre offre et demande, il n'en faut pas moins réagir et préparer une relance. Il s'avère que 39 % de la flotte roULIÈRE mondiale a plus de 30 ans et partant, il faut envoyer toutes ces unités à la casse. Le problème de la flotte se situe donc au niveau du vieillissement et non de la capacité. Le sujet étant délicat, il estime qu'une législation internationale en la matière devrait intervenir.

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