Gaz de Normandie, filiale de Poweo et de la CIM qui exploite le port pétrolier d'Antifer, vient de déposer son dossier de demande d'autorisation administrative de construction d'un terminal méthanier à Antifer, près du Havre. Il s'agit d'une étape importante effectuée en fin de semaine dernière à la préfecture de Rouen (Seine-Maritime) par Frédéric de Maneville, le président de Gaz de Normandie. Ce dernier a fait une présentation complète du projet en compagnie de Laurent Castaing, le président du Directoire du Grand port maritime du Havre (GPMH). Avec plusieurs mois de retard sur son calendrier initial, Gaz de Normandie franchit donc un pas avec le dépôt de son dossier devant l'administration qui va lancer une longue instruction du projet. Ce sont les services de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) qui seront chargés de l'analyse du projet, notamment sur le plan de la sécurité et de la sûreté, deux thèmes qui cristallisent l'opposition des riverains et de nombreux élus du littoral normand.
L'instruction du projet de terminal méthanier, un projet déclaré d'intérêt général au cours de l'été par l'État, va durer plusieurs mois et donnera lieu à une enquête publique. Ce n'est qu'à l'issue d'un long processus que le préfet autorisera, ou non, la construction du projet.
Après trois à quatre années de travaux, il devrait être opérationnel, en cas de feu vert de l'administration, en 2014. Il traitera alors quelque 7 Mt de gaz naturel liquéfié, soit environ 9 Mdm3. Le futur terminal, qui jouxtera les installations pétrolières d'Antifer, sera configuré, en principe, pour accueillir des méthanier de type QatarMax d'une capacité de 270 000 m3, soit 130 000 t. Chaque année, Antifer pourrait accueillir entre cinquante et cent méthaniers chargés de gaz transporté sous la forme liquide, à une température négative de - 163 degrés.
