Le 8 octobre, Cemex, producteur de béton prêt à l'emploi et de granulats, a signé avec VNF et la CNR (Compagnie nationale du Rhône) une charte pour s'engager à développer le transport fluvial. Elle prévoit des engagements de trafic. Ce texte confirme l'engagement de la compagnie dans la logistique fluviale. « Nous transportons 3,4 Mt par an avec notre flotte propre et affrétée de 12 pousseurs et quelques 150 barges », a indiqué Pierre Févre, président de Cemex granulats. Cette convention prévoit de développer les approvisionnements en granulats sur les plates-formes de la Seine. Ainsi, à titre d'exemple, le président de Cemex granulats envisage d'acheminer les granulats marins depuis leur lieu d'extraction vers le site de Saint Jean de Fotteville pour y traiter les matériaux et ensuite les réacheminer sur la région parisienne. Sur la Seine amont, le groupe prévoit d'accentuer sa présence dans les ports.
«Sans limite financière»
Sur le Rhône, « nous voulons mettre en place une logistique avec trois à cinq ports. Notre objectif est de transporter environ 1 Mt d'ici à 10 ans », a expliqué Pierre Févre. Le groupe est déjà présent sur le Rhône dans le port Édouard Herriot. L'implantation sur le Rhône de Cemex se fera dans un premier temps par une flotte de bateaux affrétés. « Dans le futur, nous envisagerons en fonction de nos résultats de disposer de notre flotte propre sur le Rhône. »
Pour Thierry Duclaux, directeur général de Voies navigables de France, cette charte s'inscrit dans les objectifs du Grenelle de l'environnement. « Nous devons gagner 25 % de parts de marché », a rappelé le directeur général. Quant aux fonds pour aider les implantations de Cemex, « ils sont sans limite financière », a continué Thierry Duclaux.
Outre l'aspect de trafic supplémentaire, Cemex apporte avec ce document des engagements en matière de formation des jeunes. « Notre personnel a un âge moyen de 49 ans. Nous devons penser au renouvellement en aidant par des formations, des stages et des contrats en alternance. » Un renouvellement du personnel mais aussi de la cale. L'armement rajeuni sa flotte en faisant construire deux nouvelles barges par an. « Nous disposons d'un chantier de qualité avec les Chantiers de la Haute Seine. Nous utiliserons leur savoir-faire pour trouver des solutions innovantes », a indiqué Pierre Févre mais sans s'engager à faire construire ses nouvelles unités auprès de cette société.