Les élus locaux veulent rencontrer le président algérien

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Une délégation d'élus de la région Paca, du département des Bouches-du-Rhône, de la ville et de la CCI de Marseille se rendra bientôt à Alger, probablement fin octobre, où elle espère rencontrer le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Les élus présenteront aux autorités algériennes le projet d'une Maison de Marseille-Provence visant à encourager les échanges entre l'Algérie et Marseille « dans le sens d'un intérêt partagé. » Mais ils viendront surtout évoquer les conséquences du durcissement des modalités d'importation des marchandises décidé par Alger.

La mission a reçu les encouragements d'Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État au commerce extérieur en visite à Marseille le 28 septembre. Cette dernière a reçu à l'occasion les représentants de l'Union Maritime et Fluviale qui l'avait alerté en août dernier sur l'impact désastreux pour le port de Marseille des mesures prises par le gouvernement algérien pour réduire le déficit de sa balance des échanges. « Des mesures, compréhensibles et respectables, de politique économique générale prises par le gouvernement algérien ont des conséquences particulières sur les PME et les entreprises portuaires de Marseille », a reconnu prudemment Mme Idrac en souhaitant une « bouffée supplémentaire de coopération décentralisée ». Pour cela, la ministre préconise « une combinaison des efforts de la diplomatie d'État avec un engagement particulier que je salue et encourage, des collectivités locales ». Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille veut croire dans les « liens d'amitié très forts » qui attachent la ville et l'Algérie pour obtenir « un peu de souplesse ». « Entre une loi de finances comme la loi de finances algérienne et des décisions assez précises, il peut y avoir naturellement des modalités d'application qui font qu'il y a un espace sur lequel nous pouvons attirer l'attention du président de la République algérienne », a abondé Michel Vauzelle, président de Région qui a été à l'origine de l'initiative.

Les observateurs restent prudents quant à l'efficacité d'une démarche qui exige beaucoup de subtilités diplomatiques. On voit mal en effet comment le gouvernement algérien pourrait assouplir les échanges particuliers avec Marseille dans le cadre général d'une loi de finances. À moins qu'Alger revienne sur sa décision d'interdire l'importation des engins de travaux publics d'occasion, « pièce maîtresse » des échanges entre les deux pays selon l'UMF, trafic qui concerne d'importantes entreprises de levage et de BTP de la place. Ce que confirme Christian Jacques Vernazza, président de Mediaco qui réalise 4 % de son chiffre d'affaires avec l'Algérie en s'étonnant qu'un pays puisse mettre « un embargo sur du matériel d'occasion ».

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