Numéro un mondial dans le domaine des terminaux portuaires fruitiers, le groupe belge Sea-Invest vient de réaliser une grande première mondiale à Anvers avec l'inauguration par sa filiale Belgian New Fruit Wharf (BNFW) d'un terminal fruitier super-automatisé. Deux de ses terminaux avaient déjà été convertis à l'automatisation, toutefois dans le cas de l'installation du quai 184/190 secteur bassin Albert, les concepts techniques ont été poussés très loin. La logistique d'entrepôt est complètement gérée par informatique. Mise sur bandes transporteuses des palettes, stockage dans les rayons, triage, contrôle et acheminement des palettes vers la zone chargement des camions. C'est dans ce dernier secteur qu'intervient une autre étape de l'automatisation. Une dizaine de chariots sans chauffeur sont actuellement testés pour prendre en charge des palettes et assurer le chargement des camions. En 2010 il y aura une vingtaine de ces engins en opération. Pendant les shifts de jour recours est fait à des chariots avec chauffeur, des dockers magasiniers.
Cette nouvelle étape a été rendue nécessaire pour des raisons à la fois économique et de flexibilité. Les syndicats faisant la sourde oreille aux demandes des manutentionnaires visant à rendre le travail portuaire plus flexible, le manutentionnaire n'a pas d'autre choix d'autant plus que la clientèle des réceptionnaires exige des livraisons rapides et constantes. Les camions chargent 24 h sur 24 et même pendant les week-ends. Les shifts de nuit et de week-end étant trop coûteux, c'est donc l'automatisation qui s'impose.
BNFW traitera cette année un trafic de 45 Mt de fruits, dont 2,3 Mt à ses terminaux anversois et 600 000 t à Zeebrugge, le reste étant traité en Allemagne et à Rotterdam. Dans ce nouveau terminal, le trafic attendu sera de 600 000 t. BNFW a investi 40 M¤ dans cette nouvelle installation. La capacité de stockage est de 9 600 palettes.
Dans un autre domaine Sea-Invest poursuit ses investissements à Anvers, dans le cadre d'un nouveau terminal « Sea-Tank », qui comme son nom l'indique sera axé sur les produits liquides. Sa capacité sera de 500 000 m3. L'installation qui sera opérationnelle en 2010 devrait à terme générer un trafic annuel de 10 Mt.
