Le Port autonome de la Guadeloupe (PAG) a suivi la tendance générale des ports sur le premier semestre en subissant d'une part l'effet de la crise mondiale mais aussi les mouvements sociaux du premier trimestre.
Avec un trafic de 1,36 Mt, il enregistre un repli de 25 %. Une diminution qui se vérifie sur l'ensemble des courants. Dans les vracs solides, le port guadeloupéen perd 19 % à 364 221 t. Depuis 2007, le port exporte vers la Guyane des hydrocarbures. « Un trafic réalisé auparavant par Fort-de-France mais qui, pour des raisons de normes, a été transféré sur nos quais », explique la direction du port. La baisse de la consommation et le retour à son port d'origine expliquent en partie ce repli. La diminution la plus significative se retrouve sur les vracs solides. Le sable, le charbon et le clinker sont les trois trafics qui n'ont pas su retrouver un rythme d'importation normalisé. Pour le charbon,il s'agit d'un effet conjoncturel. Sur le sable, des incidents techniques de la drague ont perturbé les approvisionnements. Quant au clinker, l'utilisation des stocks au premier semestre au eu pour conséquence une baisse des importations. Avec l'écoulement des stocks de ciment fabriqués sur l'île, les opérateurs ont repris les approvisionnements en clinker. Un trafic qui devrait repartir au second semestre. Si sur le mois de juillet, une première hausse se fait jour, le trafic global reste malgré tout en repli par rapport à l'année précédente.
Du côté des marchandises diverses, le sucre a subi une baisse de ses exportations. Deux raisons expliquent cette tendance. En premier lieu, les mouvements sociaux du premier trimestre sur l'île ont touché la production du sucre de canne. Ensuite, la production sucrière de l'île est restée inférieur sur la campagne à la moyenne décennale et aux prévisions. Le trafic conteneurisé a subi, comme partout dans le monde, les effets de la crise et des mouvements sociaux au premier trimestre. Seuls les trafics conteneurisés en sortie, chargés de bananes, n'ont pas subi de désordre. À fin mai, explique la direction du port, ce courant est en progression de 22 %. « Cette année devrait être supérieure à l'an passé », continue le port. En 2007, la production bananière a été fortement perturbée à la suite de l'ouragan Dean qui a touché l'île. La reprise de trafic ne s'est réalisée que depuis le mois de mars 2008 avec un trafic en juin 2008 au plus fort.
Le 2 juillet, le port a présenté son nouveau projet de développement dont l'accent est mis sur la conteneurisation.