Le feuilleton du projet de terminal méthanier au Verdon se poursuit. Lors de la dernière réunion du conseil de surveillance du port de Bordeaux, le 22 janvier, le dossier a simplement été évoqué au titre des questions diverses. Or, l'option de location qu'a déposé 4Gas pour implanter un terminal méthanier sur la pointe du Médoc arrivera à son terme le 4 août. Le conseil de surveillance s'attendait donc à ce que le directoire annonce la signature de la prorogation. « Il faut donner la chance à 4Gaz de poursuivre son projet, soutien Patrick Thomas, président du conseil de développement du Port de Bordeaux, qui organisait une conférence de presse le 3 juillet comme administrateur du Medef. Il est nécessaire que le dossier soit présenté aux différentes administrations ».
Le contrat passé entre 4Gas et le Port de Bordeaux prévoyait que l'option de location , de 3 ans, pouvait être prolongée de 2 ans si des difficultés le justifiaient. Pour Patrick Thomas, il est évident que le scénario de ces trois dernières années permet à l'industriel néerlandais de demander une prorogation. Encore faut-il que le directoire du port lui en laisse la possibilité. Tous les regards se tournent vers le ministre des Transports, Dominique Bussereau, qui ne ménage pas ses efforts pour faire capoter le projet au Verdon. « Le fait que le dossier n'ai pas encore été présenté laisse à penser que la directrice du port, Marie-Luce Bousseton, n'a pas reçu l'autorisation de sa hiérarchie pour le faire », affirme Patrick Thomas. La pression monte à Bordeaux pour prier Marie-Luce Bousseton de donner un avis clair sur le sujet. La démission du conseil de surveillance n'est pas encore évoquée, mais Patrick Thomas prévient : « le terminal méthanier faisait partie de notre plan stratégique. Si le projet ne voit pas le jour, le plan stratégique sera modifié ».