La filière vin veut développer la voie maritime à Bordeaux

200 000 t d'équivalent carbone sont générées chaque année par la filière des vins de Bordeaux. Trop, pour le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), qui a lancé fin 2008 plusieurs actions afin de réduire son bilan carbone. Parmi les objectifs annoncés, la réduction du mode routier au profit du maritime. « L'embarquement depuis le Port de Bordeaux est plus écologique et coûte 20 % moins cher », soutien Laurence Bouchardi, responsable de la filière vin au Grand port maritime de Bordeaux. Un groupe de travail a été mis en place par le CIVB pour réduire l'impact transport dans la filière, estimé à 36 000 t équivalent carbone. On y retrouve des représentants du Port de Bordeaux, des armateurs, transitaires, négociants, des spécialistes du transport routier, l'Ademe et le CIVB. « Nous avons mené une étude pour mieux connaître le coût d'un préacheminement du vin vers les grands ports d'export comme le Havre, indique Laurent Charlier, chargé d'étude au CIVB. Nous allons engager des actions de communication et tenter d'inciter les importateurs à utiliser la voie maritime ». Le CIVB souhaite réduire de 5 000 t ses émissions carbone générées par le transport. Alors que le mode routier vers les clients représente 66 % du total des émissions, le transport maritime ne génère que... 4% !