Reconduit en début de semaine à la tête de l'Union maritime et portuaire du Havre (UMEP) pour un cinquième mandat de trois ans, Christian Leroux veut donner une nouvelle impulsion au port. Porte-parole des quelques six cents entreprises liées au monde portuaire, le vice-président du Conseil de surveillance du Grand port maritime souhaite que la direction du port accélère la mise en oeuvre de la réforme portuaire et prenne davantage en compte les attentes des sociétés privées. « Ce sont les entreprises qui font la richesse d'un port et son attractivité », souligne Christian Leroux qui demande, d'ores et déjà, que des actions de communication et de promotion de la place portuaire havraise soient mises en oeuvre pour « replacer sur l'échiquier international » le port et « montrer aux armateurs que Le Havre est redevenu crédible ».
Pour l'UMEP, il s'agit d'anticiper la fin de la crise économique et l'aboutissement de la réforme portuaire. À ce jour, la question de la cession au privé des outillages portuaires arrive à son terme. Selon André Aubée, l'un des dirigeants de l'UMEP et président de la Compagnie nouvelle de manutention portuaire (CNMP), « elle devrait être bouclée dans ses grandes lignes avant la fin du mois ». Quant au transfert du personnel portuaire vers les entreprises, « nous attendons la liste du personnel transférable », ajoute André Aubée. Elle devrait être transmise par le port en septembre. Entre 240 et 250 conducteurs d'engins sont concernés. Reste la question de la maintenance des outillages. Pour l'UMEP, il convient de distinguer deux choses : la maintenance « opérationnelle » liée au fonctionnement au quotidien des outillages et la maintenance dite « préventive et curative ». « La première, explique André Aubée, est liée à l'exploitation des portiques, l'autre devrait prendre la forme d'une filiale ». Dans cette future société, le port devrait être majoritaire et avoir comme partenaire un ou plusieurs opérateurs de maintenance.