En grève depuis 8 jours, le 14 mai, les grévistes du port de Nantes/Saint-Nazaire ont décidé de mettre fin au mouvement et au blocage des terminaux du port ligérien. Ils ont trouvé un accord avec la direction du port et les entreprises de manutention à propos de l'application de la réforme portuaire dans le domaine de la manutention et de la maintenance. « Cet accord est une reprise de ceux déjà signé à la mi-mars. Il prévoit de détacher les personnels d'exploitation, (85 grutiers, 49 dépanneurs, 20 agents de maîtrise, ndlr), dans un groupement formé par les opérateurs et dont le port sera partie prenante », informe Yves Tual, secrétaire général CGT des personnels du port de Nantes/Saint-Nazaire. Il ajoute que la maintenance de premier niveau, la préparation et le suivi d'escale, le dépannage seront assurées par ces personnels détachées. Quant à la maintenance interne au port (140 personnes, ndlr), engin de dragage et de servitude, pont, écluses, formes, ainsi que des outillages, « elle reste dans le giron du port », comme cela existe aujourd'hui. Il semble donc que la CGT ait obtenu gain de cause. Et même plus. Elle a toujours refusé la dispersion des personnels de la maintenance dans les entreprises de manutention. On ne voit pas vraiment en quoi diffère cet accord de celui des 17 et 18 mars, retoqué par le secrétaire d'État au transport, Dominique Bussereau, et qui avait engendré le limogeage du président du directoire François Marendet. En outre, dans ce fameux accord de la fin mars dernier, les 140 personnes de la maintenance interne du port aurait dû intégrer une filiale d'ingénierie que le port aurait mis en place. Avec ce nouvel accord, ces personnels restent salariés du port.
Pendant cette grève, des lignes régulières ont été déroutées sur d'autres ports comme Brest ou Le Havre, et les conteneurs déchargés rapatriés par camion. Quelques navires, gréés en grues ont pu décharger, des conteneurs ou des matières premières, par leurs propres moyens.