Des dockers dits « flottants inemployés » touchent intégralement leurs paies pour rester chez eux.
D'après des salariés réguliers, ils seraient une centaine parmi les 2 500 employés du port et ne sont appelés que lorsque les terminaux tournent à pleine capacité. Certains d'entre eux auraient ainsi passé des semaines et même des mois sans apparaître dans l'enceinte du port. En revanche, les personnels réguliers ont vu leurs salaires, primes et subventions repas réduits. Selon eux, ces « flottants inemployés » coûteraient jusqu'à 50 000 £ (56 000 ¤) par semaine. De leur côté, les « flottants inemployés » répliquent qu'ils ne reçoivent que la moitié des émoluments des salariés réguliers, alors qu'ils sont tout autant qualifiés. « Oui, il y a eu une période où nous étions payés sans qu'on ait besoin de nous, nous a confié l'un d'eux, mais, les travailleurs réguliers touchent deux fois plus que nous pour faire exactement le même travail. Nous aussi, nous avons vu notre paie réduite, non pas pour garder notre emploi mais pour assurer ceux des autres employés du port. Je peux être appelé n'importe quand, avec seulement 7 heures de préavis ».
De son côté, Paul Davey, responsable à la direction du port, précise : « Les « flottants » donnent au port une souplesse d'emploi cruciale pendant les périodes de pointe. Conformément à notre programme de départs volontaires, nous avons attribué des contrats fixes à la plus grande partie d'entre eux. Il ne reste que peu de « flottants » et leurs heures de travail inutilisées sont négligeables. Il n'y a donc pas beaucoup de monde qui reste chez soi sans rien faire, tout en étant payé ».