Parler de fluvial en Italie est un peu étrange. La péninsule dispose pourtant d'un réseau dans le nord du pays avec le Pô canalisé qui relie le port de Crémone (à quelques kilomètres de Milan) et la mer Adriatique à Venise. Le 29 avril, les représentants des ports intérieurs du Pô canalisé et ceux du port de Venise ont signé un accord prévoyant les développements de ce réseau fluvial, intitulé Projet stratégique 2009-2015. L'objectif de ce plan stratégique est d'harmoniser le gabarit de cet axe en le passant en Classe V (norme européenne), de construire de nouvelles infrastructures et de développer les nouvelles technologies informatiques, particulièrement un système de contrôle unique pour les écluses sur la voie entre le Pô et l'Adriatique. De plus, les signataires de l'accord souhaitent intégrer les développements fluviaux avec l'autoroute de la mer qui relie les ports maritimes du nord de cette mer. «Je pense que la Commission européenne pourrait co-financé ce projet sur la voie fluviale qui sera présenté prochainement», a indiqué Paolo Costa, président de l'autorité portuaire de Venise.
L'apparition de bateaux fluviaux sur cette artère est récente. Le 22 janvier, le Jacopo a transporté 1200 t de farine de soja. Cette unité qui appartient à Fluviomar a une capacité de 2100 t mais le tirant d'eau empêche de naviguer à pleine charge. Fluviomar est une société qui appartient à l'autorité portuaire de Venise (à la majorité), à Fagioli Group, Ferroviaria Servizi, Promologistica, la Province de Mantoue, Pagnan et Cargill.
Le Pô a du potentiel
En 2007, le Pô a traité un trafic de 477 933 t. La majorité de ce volume est composée de farine, céréales, gaz et transports exceptionnels. L'autorité en charge de la gestion de cette infrastructure a souligné, dès 2008, son intérêt pour développer le transport de conteneurs. Le manque de cale et de compétitivité par rapport aux autres modes est des handicaps majeurs au développement de ce mode que les autorités veulent gommer.
