Élément essentiel de la mise en oeuvre de la réforme portuaire, le projet stratégique du Grand port maritime de Rouen (GPMR) a été adopté le 17 avril. Il détermine les axes de développement des trafics du port, le cadre de la mise en place du volet manutention, le montant des investissements, le développement des modes alternatifs et les aspects environnementaux.
Le projet stratégique se montre ambitieux pour Rouen en termes de trafics. « Les exportations de céréales, les importations de granulats, les vracs liquides énergétiques et les conteneurs apparaissent comme les axes prioritaires du développement des trafics du port de Rouen », explique le port. Il table sur un trafic maritime de 28 MTS en 2015 (Rouen a traité 22,7 MTS en 2008) et 33,8 MTS en 2020, tandis que le nombre de conteneurs EVP passerait à 180 000 en 2015 et 227 000 en 2020. Pour leur part, les trafics fluviaux pourraient atteindre 7,7 MTS en 2015 (ils se sont élevés à 4,27 MTS l'an dernier) et près de 12 MTS en 2020. « Le nombre d'EVP fluviaux (66 000 en 2008) passerait à 120 000 en 2015 et 200 000 en 2020 ».
La mise en oeuvre de la réforme portuaire constitue un volet important du projet stratégique : « 43 mécaniciens-conducteurs d'engins de manutention devraient être détachés chez des opérateurs privés de terminaux, avec toutes les garanties prévues par l'accord cadre national du 30 octobre. De 20 à 25 salariés du Service de l'Outillage devraient être détachés dans une filiale de maintenance du GPMR et les autres personnels du service reclassés au sein du GPMR ».
Concernant les modes ferroviaire et fluvial, « le GPMR se fixe pour objectif d'augmenter de 25 %, dans un premier temps, la part modale des pré et post acheminements fluviaux et ferroviaires ». Le plan stratégique précise le niveau des investissements qui seront réalisés entre 2009 et 2015, période correspondant à la réalisation de l'intégralité du contrat de projets État-Région : ils sont estimés à 350 Me, avec un recours à l'emprunt limité à 42 Me.