Approuvé par le conseil de surveillance le 27 mars, le projet stratégique du Grand port maritime de La Rochelle est une étape permettant de lancer les négociations sur le transfert des outillages au privé. Les discussions entre les partenaires ont commencé très en amont et permis d’esquisser un schéma qui sera approfondi dans les trois mois qui viennent. « Le volet social est prioritaire, indique Jean-Pierre Chalus, président du directoire du port, les 38 salariés de l’outillage sont gardés. Les grutiers devraient intégrer un groupement de main-d’œuvre dont les manutentionnaires seront les actionnaires. Le personnel de maintenance, réparation et nettoiement serait réparti dans les entreprises, mais la négociation doit avancer sur ce point. » La CGT souhaite que tout le personnel de l’outillage reste groupé dans la même structure.
Pour le transfert de l’outillage, trois groupes sont en lice: SDV avec ses deux agences, Cogemar et SGMT, Maritime Kuhn avec Fast et Manuroc, Sica Atlantique avec ses filiales. Le port propose cinq lotissements à prendre chacun dans leur totalité: le chef de Baie, le bassin à flot, l’anse Saint-Marc, quai Est et quai Ouest du môle d’escale. Le tout représente 15 grues qui ne font qu’un million de tonnes de trafic. Le reste est chargé ou déchargé sans l’outillage portuaire.
On connaît déjà les souhaits des candidats. SDV veut Chef de Baie et le bassin à flot, Maritime Kuhn est intéressé par Chef de Baie et le môle d’escale. Sica Atlantique et Maritime Kuhn ont remporté l’appel d’offres pour l’anse Saint-Marc.
Le paysage devrait se dessiner plus précisément à la prochaine réunion du conseil de surveillance le 5 juin.