Francisco Lorente, directeur général de MSC Valencia, a estimé dans une entretien accordé au quotidien local El Mercantil Valenciano, qu'il convenait de « ralentir les augmentations de capacités des ports de Valence et de Sagonte » en raison de l'absence d'une demande suffisante. La filiale de MSC a traité 2,15 MEVP en 2008, soit près de 60% du trafic total de conteneurs du port (3,6 MEVP).
La première phase du projet et différents aménagements devraient permettre de disposer d'une capacité totale de 4,6 MEVP en 2011. Les travaux ont été lancés à la mi-2008. A l'époque l'autorité portuaire de Valence (APV) voulait faire vite, craignant que la demande ne dépasse rapidement la capacité du port.
Francisco Lorente estime que « la situation a changé ». Et d'ajouter : « nous tiendrons sept ans avec les installations actuelles ». Il ne remet pas en cause le projet d'augmentation de capacité qu'il considère comme étant nécessaire, afin d'éviter des goulots d'étranglement futurs. Il se montre confiant quant à la capacité du port à surmonter la crise. Valence fait d'ores et déjà partie du nombre restreint de ports en Méditerranée capables d'accueillir les conteneurs de plus de 10 000 EVP de capacité.
L'APV, de son coté, a lancé l'appel d'offres pour la révision du plan stratégique. Le plan en vigueur court jusqu'à 2015 et l'objectif est d'établir un document à l'horizon 2020. Au siège de l'APV, on estime que cette révision est urgente en raison du « nouveau scénario international ». Le cahier des charges prévoit notamment que le nouveau plan stratégique devra se pencher sur l'analyse des infrastructures nécessaires.
Si le trafic de conteneurs a progressé de 18,4 % en 2008, grâce essentiellement au transbordement, Francisco Lorente, comme le reste de la profession, pointe les déficiences du port : l'insuffisance des connexions ferroviaires et le fait que la zone d'activités logistiques n'a toujours pas été inaugurée en raison d'un imbroglio juridique concernant les terrains.