Le tribunal supérieur de justice des Canaries vient de bloquer provisoirement les travaux du grand complexe portuaire de Granadilla dans l’île de Tenerife, dix jours seulement après le premier coup de pioche. Les écologistes de Ben Magec-Ecologistas en Accion font valoir que le projet risque de remettre en case une plante, la cymodocea nodosa, qui forme une sorte de gazon sur le fond de la mer, le « sebadal ».
Le projet de Granadilla suscite de vives controverses depuis plusieurs années. Il s’agit de construire un terminal de transbordement de conteneurs (260 000 m2 et 650 m de longueur de quai) ainsi que des zone destinées aux vracs (195 000 m2) et aux diverses (195 000 m2). Un complexe de regazéification (150 000 m2), une zone logistique (124 000 m2) et une jetée de 700 m complètent le projet. Le gouvernement régional considère que ce nouveau port est indispensable pour assurer la diversification de l’économie par rapport au tourisme. Le coût total de l’investissement est estimé à 386 M€.
Le gouvernement régional attend la décision définitive. Ses avocats ont demandé que le tribunal impose le paiement d’une caution pour interruption de travaux aux écologistes, une action qui pourrait s’avérer décisive pour faire avancer le projet.