Le port du Havre devrait être paralysé le 27 février pour une durée de 24 heures, à l’appel de la CGT. Le syndicat veut ainsi marquer son opposition au projet stratégique qui doit être présenté, ce même jour, au conseil de développement qui tient sa première réunion. Après le conseil de surveillance, place, en effet, au conseil de développement, dont la première mission sera d’étudier le projet stratégique concocté par le président du directoire, Laurent Castaing. Le tout nouveau conseil de développement du GPMH disposera d’un mois pour émettre un avis et faire part de ses propositions. Le projet stratégique doit être adopté lors de la deuxième séance du conseil de surveillance, le 3 avril.
Composé de 30 membres, le conseil de développement du GPMH vient de faire l’objet d’un arrêté préfectoral qui en fixe les membres. Neuf sièges sont réservés aux représentants des collectivités. Trois sièges reviennent à ceux des personnels des entreprises portuaires. Dans ce collège-là, Patrick Deshayes, secrétaire général de la CGT, représentera le personnel du GPMH. Deux représentants des ouvriers dockers siègeront également au conseil de développement, Philippe Silliau, secrétaire général du syndicat, et son adjoint Johann Fortier. Neuf personnes représenteront la place portuaire. Parmi elles, le président de la GMP, Christian Paschetta, également président de l’Union nationale des industries de la manutention, Christian de Tinguy, directeur général de Terminaux de Normandie.
Du côté du collège des personnalités qualifiées intéressées au développement du port, trois représentants d’association à vocation écologique figureront dans le tour de table. « Une chance », selon Jacques Le Bas, le président de la Maison de l’estuaire, chargée de la gestion de la réserve naturele dont une très large partie est sur le domaine public maritime. Selon lui, cette partipation à l’instance consultative qu’est le conseil de développement va lui permettre de faire passer des messages. Comme la nécessité d’une meilleure concertation entre le port et la Maison de l’estuaire pour gérer la réserve naturelle, « tout en préservant l’équilibre économique ».