Le port de Colmar dans la tourmente

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La légère baisse des trafics du port de Colmar (− 3 % à 1,4 Mt tous modes confondus) reflète mal les turbulences traversées en 2008: les trafics d’aluminium pour Rio Tinto-Alcan (376 000 t en 2008) ont chuté de 17 %, car « l’usine fait fondre ses stocks », explique Marc Lagarde, nouveau chef d’exploitation du port. Par ailleurs, un trafic de sables (21 000 t) a été stoppé suite au ralentissement de l’activité dans le BTP. Enfin, le trafic de bois amplifié par la tempête en Allemagne du nord a retrouvé son niveau normal (− 75 %).

Paradoxalement, la crise est aussi créatrice de trafics: « Les usines automobiles européennes étant saturées, nous récupérons des flux de véhicules d’Italie et d’Espagne: un stock tampon est en train de se créer sur notre parc », détaille le responsable. Au final, les statistiques du port sont sauvées par l’activité du silo à céréales, ainsi que par la montée en puissance d’une gravière voisine. Mais 2009 s’annonce difficile: « Notre chiffre d’affaire hors silo et hors gravière a baissé de 10 % en 2008 et nous observons une baisse d’activité depuis janvier », conclut le directeur d’exploitation.

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