Selon Chirau Ali Mwakwere, ministre kenyan des Transports, elle desservira le Rwanda, l’Éthiopie, le Sud du Soudan et le Burundi d’ici à 2017 et le trafic annuel de Mombasa devrait passer de 16 Mt aujourd’hui à 30 Mt en 2030.
Le Kenya va investir 8 M$ et l’Ouganda 2 M$ dans une étude commune de faisabilité en 2009-2010. De son côté, John Nasasira, ministre ougandais des Transports veut accélérer les choses car, actuellement, le transport de fret de Mombasa vers l’Ouganda par rail coûte dix cents de dollar américain par km, contre deux cents aux États-Unis et 1 cent en Chine.
investir 500 M$ sur cinq ans
Le Kenya et l’Ouganda sont reliés par une voie d’un mètre de large construite au début du XXe siècle et achemine moins de 6 % du trafic destiné à l’intérieur du Kenya et autres pays de la région. Il faudrait y investir 500 M$ en cinq ans pour la remettre en état et retrouver sa capacité annuelle de 5 Mt.
« Ce serait très insuffisant pour les besoins présents et futurs du Northern Corridor », a ajouté le ministre. Fin 2007, cette ligne, qui va jusqu’à la capitale ougandaise Kampala, a traité moins de 6 % du trafic du Northern Corridor entre le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo, une partie de la Tanzanie, le Sud du Soudan et de l’Éthiopie. L’autoroute entre Mombasa, Kampala et la capitale kenyane Nairobi est encombrée de camions lourdement chargés. Pendant les années de mauvaise gestion au Kenya et de guerre civile en Ouganda, les gouvernements des deux États ont eu beaucoup de difficultés à acheter des pièces détachées et maintenir des trains en circulation.
Le Rift Valley Railways en question
En novembre 2006, le consortium Rift Valley Railways, dirigé par la compagnie sud-africaine Sheltam Trade Close, a obtenu une concession de 25 ans pour exploiter les réseaux ferrés kenyan et ougandais.
Alors qu’il s’était engagé à augmenter son trafic de fret à partir de Mombasa, par rapport aux 20 % déjà existants, celui-ci a au contraire diminué.
« Le chemin de fer qui relie nos deux pays aujourd’hui n’est pas seulement une relique d’une époque ancienne, a déclaré en janvier Raila Odinga, Premier ministre du Kenya, c’est un obstacle au développement du commerce pour lequel il avait été construit ».