Tous modes de transport confondus, les plates-formes de Lille ont subi le contrecoup de la crise économique en 2008. « Les soubresauts de la conjoncture ont affecté notamment des secteurs qui sont d’importants pourvoyeurs de tonnages, comme les matériaux de construction ou les entreprises évoluant dans le domaine du recyclage », note la direction des Ports de Lille. Ainsi, une société en charge du retraitement de matériaux inertes a ôté 800 000 t de trafic en 2007 en raison du retrait par la Préfecture de son autorisation d’exploitation. Une décision qui, en 2008, s’est traduite par un retrait de 200 000 t supplémentaires.
Si le trafic global recule, celui du fluvial tire son épingle du jeu. Avec 1,3 Mt, le fleuve gagne 1,7 % en 2008. Une performance puisque la route et le fer accusent des replis de respectivement 11,9 % et 14,3 %. Cette bonne tenue des trafics fluviaux tient d’une part aux flux liés à la filière de valorisation et, d’autre part, aux produits agricoles.
Concernant les conteneurs, les trafics de Ports de Lille ont crû de 19,3 % à 72 354 EVP. Si on y ajoute le trafic du terminal de Saint Saulve, le trafic manutentionné sur les terminaux concédés à Ports de Lille s’élèvent à 81 785 EVP. Une croissance que le port septentrional doit en grande partie aux flux liés à la filière de valorisation des déchets. « Une forte progression qui a d’ailleurs conduit Ports de Lille à aménager un nouveau terminal à conteneurs à Halluin, qui doit être opérationnel en mars, pour l’optimisation de ce trafic », continue Ports de Lille.
L’autorité portuaire est consciente des difficultés économiques. Une conjoncture qui complique les perspectives à court et moyen terme.
