Skysails, le constructeur hambourgeois de cerfs-volants de traction et la Sarl Zeppelin Service Systems ont fondé une entreprise commune, depuis le 1er janvier, a annoncé le quotidien allemand DVZ dans son édition du 9 décembre. Cette structure, sous le nom de Zeppelin SkySails Service und Vertrieb, prendra en charge la commercialisation et le service après-vente de la propulsion éolienne.
Zeppelin Power Systems participe pour 66 % dans cette société en apportant près de 10 M€. Elle prend en charge les aspects commerciaux. La direction technique demeure, comme par le passé, chez SkySails. La coopération entre Zeppelin et SkySails fut initiée par le groupe Oltmann, qui jusque-là a fourni, comme partenaire financier exclusif de SkySails, la part principale du capital pour l’édification de l’entreprise.
Zeppelin officie dans les milieux maritimes en commercialisant des moteurs diesel marins. Cette alliance vise à coupler l’offre du négociant en moteurs avec le principe, plus écologique, de la propulsion par « cerf-volant ». Maintenant l’objectif est de vendre des SkySails combinés avec les moteurs marins de Zeppelin, comme propulsion mixte diesel-éolienne. Néanmoins la propulsion de SkySails pourrait à l’avenir être acquise indépendamment de ces moteurs.
Actuellement la propulsion SkySails est à l’essai sur trois navires des armements Beluga Shipping et Wessels. En 2009, SkySails va démarrer la production en série de son principe. D’après les indications de l’entreprise, les capacités de production sont déjà occupées pour plus d’une année. Cela vient de commandes des compagnies Wessels et Beluga, ainsi que de l’armement suédois Wilson qui souhaite équiper son feeder Wilson-Grip.
Spephan Wrage, associé-gérant de Skysails est persuadé que son système a le vent en poupe. L’entreprise espère écouler d’ici 2015 environ 1 000 systèmes. Cela correspond à environ 1 Md€ de chiffre d’affaires.
Les partenaires se sentent menacés par la crise. Ernst Susanek, qui préside la direction de Zeppelin SARL, s’est montré confiant en la demande. « Précisément en ces temps de crise notre produit peut aider les armateurs à réduire leurs coûts et à se conformer aux obligations toujours plus rigoureuses relatives à l’environnement ». Et Stephan Wrage d’ajouter, « jusqu’à présent nous ressentions à peine les réticences de la part des clients. Mais nous travaillons à des modèles de financement facilitant l’acquisition de nos cerfs-volants par nos clients ».
