Bray – Nogent sur Seine: un retour en grâce

Article réservé aux abonnés

Réunis autour du Secrétaire d’État aux transports, Dominique Bussereau, à Hôtel de Roquelaure, les élus ont pris connaissance des premières conclusions du rapport de Pierre Verdeaux sur cette liaison. La section de la Seine entre Bray et Nogent sur Seine a été portée au gabarit de 1 000 t lors du dernier CPER (contrat de plan État Région). Une portion du fleuve qui représente un intérêt pour les ports maritimes de Seine. « Secteur exportateur de granulats et de céréales, la Seine comprise entre Paris et Nogent draine 14 % des trafics nationaux », a rappelé Dominique Bussereau lors de la réunion au ministère. Les travaux effectués sur ces biefs ont permis un doublement du tonnage dans les ports de la zone, « avec une diversification vers de nouveaux trafics comme les engrais, les produits métallurgiques et les conteneurs », a continué Dominique Bussereau.

Fort de ces résultats, le Secrétaire d’État aux transports a confié à Pierre Verdeaux la mission de conduire une étude sur la mise à grand gabarit de la section. Cette commande porte sur trois points. En premier lieu, il s’est agi d’évaluer l’intérêt économique du projet, ensuite d’étudier la faisabilité du projet en tenant compte, notamment, des enjeux environnementaux, et enfin, de proposer des modalités de financement de ces travaux.

Les enjeux économiques sont évidents. Ainsi, le rapport cite le chiffre d’un trafic conteneur de 16 000 boîtes par an, compte tenu qu’aujourd’hui 10 000 conteneurs transitent sur ce bief.

Ainsi, la solution de faire de cette portion de la Seine une artère avec un gabarit pouvant accueillir des unités de 110 m de long chargées à 3 000 t prend forme.

Une ligne conteneurisée assure une liaison hebdomadaire entre Nogent sur Seine et Le Havre, la Carline. « Nos bateaux affichent un taux de remplissage satisfaisant. La mise au gabarit de cette portion de canal ne serait que bénéfique pour notre développement », nous a précisé un responsable de la ligne. Trois hypothèses sont retenues dont deux sont les plus plausibles selon le maire de Nogent sur Seine, Gérard Ancelin. L’un prévoit de moderniser l’écluse de Jaulnes pour un montant de 30 M€ et de réaliser les travaux sur le tracé pour 148 M€. Dans la seconde hypothèse, il faudrait ajouter 70 M€ pour intervenir sur les boucles de la Seine. Dominique Bussereau a demandé aux acteurs de se placer dans une perspective à court terme. « Nous devons nous placer résolument dans la perspective d’un débat public organisé en 2011. Les études techniques, hydrauliques et environnementales doivent être menées rapidement à leur terme sous la maîtrise d’ouvrage de VNF », a continué le Secrétaire d’État aux transports.

En plus des études à mener sur ce projet, le Secrétaire d’État a demandé aux responsables de VNF d’augmenter l’amplitude de l’ouverture de cet axe à 14 heures par jours et de déterminer les moyens nécessaires à cette navigation.

La relance de ce projet est intervenue dans un contexte politique pressant. Dominique Bussereau a rappelé les objectifs en matière de transport massifié: + 25 % d’ici à 2012, dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Et Nicolas Sarkozy a réitéré son soutien à ce projet lors d’un déplacement, le 20 janvier à Provins. Il a manifesté son souhait de voir accélérer ce projet sans perdre de vue les aspects environnementaux.

Pré et post acheminement

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15