Les fruits amers du départ d’Agrexco et son retour… sans les fruits

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Le départ d’Agrexco de Marseille est vécu avec fatalisme sur la place de Marseille où personne ne croit à son retour. La disparition de 200 000 palettes représente pourtant 30 % d’un trafic de fruits et primeurs qui faisait la réputation, sinon le savoir-faire de ce port. Pire, il condamne à terme le terminal de réception de produits frais et son manutentionnaire Marseille Manutention, racheté avec Léon Vincent en 2004 par Sea Invest. L’arrivée du groupe belge se sera donc révélée stérile.

Le lâchage d’Agrexco pose beaucoup de questions. Comment, même si le manutentionnaire italien Orsero a déployé toute sa persuasion commerciale pour l’attirer sur Vado (Savone), ce trafic (avocats, poivrons, agrumes, litchies et autres salades) va-t-il être distribué en France? Comment les Italiens vont-ils équilibrer la ligne retour – Marseille apportait quelque 15 000 conteneurs et 7 000 voitures? Que va faire maintenant le groupe Sea Invest qui conserve des participations importantes chez les principaux manutentionnaires marseillais? Que va devenir enfin le terminal fruitier privé qui semble gêner l’expansion de la croisière sur le môle Gourret? « Les valises vont-elles remplacer les conteneurs et les palettes », craignent les dockers.

Mis à part ces derniers qui ont alerté sur la perte de 15 000 journées de travail et une nouvelle hémorragie de la substance commerciale des bassins Est, la place portuaire ne s’empresse pas de tirer les leçons d’un nouvel échec. Comme si le fruit était trop amer pour être digéré par les Marseillais?

Dans ces conditions, la surprise a été grande lorsque, le 27 janvier, le Carmel-Biotop, l’un des deux navires qui font la rotation pour le compte d’Agrexco, s’est présenté au terminal Pinède du port de Marseille. Il apportait avec lui la réponse à l’équilibre retour de la ligne au départ d’Ashdod-Haïfa. Venu de Vado-Savone, le navire transitait par Marseille pour charger 110 conteneurs et une cinquantaine de voitures avant de repartir pour Israël. De quoi rester perplexe sur la rentabilité économique du choix italien… Pour la manutention marseillaise, c’est toujours ça de récupéré et une toute petite lueur d’espoir d’évolution qui contraste avec le fatalisme qui accompagne le départ d’Agrexco. Un contre-exemple dans cette phase de réforme portuaire et de privatisation de l’exploitation: Marseille-Manutention possédait le commandement unique sur son propre terminal.

Déménagement programmé

Outre l’appel à la technologie, MGM-Intramar va se rapprocher du théâtre opérationnel. Avant la fin de l’année, il devrait emménager dans des locaux modulaires à Mourepiane. « Nous étions les derniers manutentionnaires dont le siège était hors enceinte portuaire. Cela nous apportera des gains en synergie mais aussi des économies sur la location du bâtiment Mardirossian », a déclaré Michel Henry, son directeur général.

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