Y aura-il bientôt un parc de 52 éoliennes offshore entre le port du Havre et celui d’Antifer? C’est en tout cas le projet de la société des Yvelines, Vent d’Ouest, associée à l’entreprise Ventis, qui exploite déjà plusieurs parcs éoliens terrestres dans le nord de la France. Le projet normand est actuellement à l’étude. Il a fait l’objet de plusieurs présentations devant les élus des trois communes concernées. La semaine passée, Guillaume Simon, le dirigeant de Vent d’Ouest, a dévoilé son projet devant les élus de l’agglomération.
Installées de un à 2,7 km de la falaise, ces futures éoliennes de 92 m de hauteur avec des pales de 60 m devraient fournir une puissance de 260 mégawatts. Soit l’équivalent de la consommation domestique d’une ville de 260 000 habitants. S’il voit le jour, ce parc offshore sera l’un des plus importants en France. Selon Guillaume Simon, qui explique qu’il avance dans la concertation, ce parc ne devrait pas poser de problèmes à la marine marchande. Un avis que ne partagent pas les pêcheurs du Havre et d’Antifer. Côté Grand port maritime, la direction avait lancé l’an dernier une pré-étude de faisabilité dans le domaine éolien. Ce projet de parc semble correspondre aux attentes du GPMH. Il y a six ans, le port autonome du Havre, avait retoqué un projet alors présenté par Siff-Energies, une filiale d’EDF. Il s’agissait d’implanter cinq éoliennes sur la digue extérieure du port pétrolier pour une puissance de 2,5 MW. Le préfet avait accordé un permis de construire mais, à l’époque, la direction du PAH avait refusé l’autorisation d’occupation temporaire (AOT) pour des raisons de sécurité.
