Riga, le port d’Asie centrale

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La logistique des pays enclavés apparaît souvent comme un casse tête. Ceux d’Asie centrale n’échappent pas à la règle. Du Kazakhstan, du Tadjikistan ou de l’Ouzbékistan, la logistique peut prendre parfois l’allure d’un imbroglio douanier. Le port de Riga veut alors jouer la carte de l’ouverture vers l’est. « Nous avons déjà une offre de service ferroviaire directe entre le Kazakhstan et Riga deux à trois fois par semaine. Nous souhaitons intensifier ces relations », explique Georgs Lansmanis, conseiller auprès du ministre letton des transports. L’objectif est d’attirer vers l’Union européenne les marchandises d’Asie centrale. De plus, de l’autre côté de la frontière kazakh, dans la région chinoise du Xingang, le gouvernement investit lourdement. Pékin souhaite développer l’économie locale autour d’Urumqi. L’avantage de cette liaison ferroviaire serait d’expédier plus rapidement les marchandises vers l’Union européenne. La distance entre Urumqi et Shanghai est de 5 000 km, celle séparant la cité du Xingang et Riga s’élève à 5 600 km. Le temps de transport serait de 10 à 12 jours, contre plus de cinquante par Shanghai par fer puis par voie maritime. La région d’Asie centrale regorge de matières premières et se développe. Outre les investissements chinois, l’Ouzbékistan demeure le quatrième exportateur d’or au monde. L’Afghanistan est aussi un débouché pour Riga qui veut supplanter le port pakistanais de Karachi, porte de sortie et d’entrée des marchandises destinées au marché Afghan.

Levée des obstacles douaniers

Le système ferroviaire est géré par les chemins de fer lettons, la LDZ. Cette société a créé une filiale spécialisée dans la logistique, la LDZ Cargo Logistica. Une entité qui intervient comme commissionnaire en transport. Elle cherche à nouer des partenariats avec des sociétés d’Europe occidentale, comme la SNCF, Géodis. « Le port de Riga dispose déjà de nombreuses liaisons maritimes avec l’Europe du Nord par feeder. Nous développons actuellement nos relations avec l’Afrique du Nord par voie maritime », indique Georgs Lansmanis. Le port letton doit encore lever plusieurs obstacles au développement de ces relations, notamment sur les problèmes douaniers. « Nous sommes venus en France pour rencontrer, notamment, la Soget. Nous les avons invité à venir en Lettonie pour travailler avec le gouvernement sur des solutions de dédouanement rapides. »

Outre cette diversification vers les pays enclavés d’Asie centrale, le port de Riga joue aussi la carte de l’ouverture de la Baltique. La saturation occasionnelle du port russe de Saint-Pétersbourg et les besoins de l’économie locale en importations permettrait de faire du port de Riga une alternative. « Notre atout est d’offrir un port libre de glaces toute l’année », souligne le conseiller du ministre letton.

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