ArcelorMittal à demi-régime

À l’issue du CE du 6 janvier, le directeur général d’ArcelorMittal Atlantique, Henri-Pierre Orsoni, responsable d’une usine à chaud à Dunkerque et de quatre usines à froid, a indiqué ses prévisions pour le premier trimestre 2009. Les hauts fourneaux travaillent à 50 % de leur capacité depuis le début de l’année, soit 220 000 t à 230 000 t de fonte par mois. Ils devraient progressivement s’approcher de 300 000 t voire les dépasser en mars. Le laminoir à chaud s’est presque arrêté de 17 000 à 20 000 t par mois en décembre, pour viser 80 000 t en janvier et un peu plus en mars. Les outils à froid sont à l’avenant. Pour Henri-Pierre Orsoni, il ne s’agit pas de décisions spéculatives, mais d’une réaction à la chute de la demande apparente. Autrement dit, à une baisse de moitié de la demande réelle, s’est ajouté un déstockage massif chez les industriels de l’automobile, du BTP, de l’électro-ménager etc. ArcelorMittal poursuivra sa « stratégie d’adaptation », c’est-à-dire qu’un chômage partiel n’est pas exclu dès avril. Après six semaines d’arrêt, les premiers minéraliers sont néanmoins attendus à la fin du mois, ou début février.