« Aurait dû mieux faire ». Telle est la notation de fin d’année des bilans du port de Brest qui oscille entre satisfaction et regrets. Au chapitre des regrets, on note qu’après la hausse de 8 % enregistrée au 1e semestre, tout laissait croire que la barre des 3 Mt serait atteinte. Satisfaction quand même parce qu’avec 2 793 596 t, Brest affiche une hausse de 1 % et bat de nouveau son record historique. Constituant le tiers des trafics brestois, les matières premières agricoles progressent de plus de 4 % (888 520 t). À noter plus de 123 000 t d’importation de sorgho, 212 745 t de tourteaux de soja (+ 22 %) et une forte progression des approvisionnements par voie maritime de graines de colza.
Formant un autre tiers, les hydrocarbures chutent de 1 % (906 322 t). Si les produits raffinés sont stables, les gaz liquides baissent de 20 % du fait de la réduction des capacités de stockage d’Imporgal. « Brest continuera à recevoir des navires de propane, mais le butane sera désormais acheminé par rail », explique Jacques Kuhn, président de la CCI brestoise.
Ce sont les pondéreux pour le bâtiment et les ferrailles qui ont en quelque sorte plombé le mouvement. Le groupe Lafarge ayant temporaire fermé ses installations, le ciment a baissé de 2 % (110 824 t) et les clinkers ont très durement chuté de 70 % (15 333 t). Et même si les ferrailles dépassent pour la deuxième fois consécutive la barre des 100 000 t, elles n’en accusent pas moins une baisse de 9 % (103 250 t).
Bonne nouvelle en revanche pour les marchandises diverses qui sont en hausse de 11 % (372 215 t). Les viandes congelées transportées par conteneurs affichent une progression de 18 % (183 873 t), au détriment du transport conventionnel qui diminue de 5 % (47 152 t). Du coup, le trafic des conteneurs affiche la même augmentation de 16 % qu’en 2007 pour atteindre 33 292 EVP traités en 2008.