Fin novembre, les importations de laitiers et clinkers ont juste dépassé les 67 000 t sur 2008, soit une baisse de 34 % par rapport à 2007. Ce trafic, monopole de Lafarge Ciments, est bien loin des chiffres annoncés, début 2007, lors du lancement de l’usine de broyage sur Bassens de cette société. Un tonnage de 300 000 t annuel a alors été évoqué; l’entreprise souhaitant importer par navire du laitier depuis Dunkerque et, une fois valorisé, l’expédier par train en Haute-Garonne. Première cause de ce trafic revu à la baisse, la fermeture temporaire des Hauts fourneaux de Dunkerque, source d’approvisionnement-clé de Lafarge. Autre facteur: un marché en repli assez net dû à la baisse d’activité dans le secteur de la construction. Le problème de disponibilité de matières premières – les chinois et indiens ayant raflé les stocks – aurait également contribué à une forte augmentation des prix et à une baisse des achats. Enfin, côté clinkers, Lafarge au lieu de s’approvisionner depuis le Havre et Lisbonne, passe désormais par Port-La-Nouvelle, qui en pleine rénovation manutentionnaire achemine pour l’instant la marchandise par la route. Un navire de 15 000 t de laitiers en provenance du Canada serait cependant attendu d’ici à la fin de l’année. Lafarge a également passé un accord avec son concurrent Calcia pour réaliser 70 000 t d’imports.
Les Ports
Lafarge Ciments: des imports au ralenti
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