Les livraisons de bobines de tôles minces pour carrosseries automobiles et clients industriels d’ArcelorMittal Atlantique (1) chutent, en ligne avec la baisse d’activité et les déstockages de leurs clients. « Cela se traduit par une forte baisse de nos chargements sur fer et sur route, mais très peu dans la somme de notre activité maritime, en raison d’importants mouvements à l’intérieur du groupe », commente José Bruwaert, responsable logistique de ce groupe d’usines. ArcelorMittal Atlantique expédie en temps normal de l’ordre de 10 Mt/an de produits finis ou intermédiaires (brames et coïls à chaud), dont 10 à 12 % par voie maritime. « Nous sommes presque au même niveau que l’an dernier au total des trois ports que nous utilisons, soit Dunkerque pour 80 % environ, Anvers pour 15 % et Gand pour 5 % ». Ces dix dernières années, les principaux flux d’ArcelorMittal via le port de Dunkerque ont concerné essentiellement les exportations par caboteurs vers la Grande-Bretagne (250 000 t en moyenne) et la péninsule ibérique (plus de 100 000 t), et les échanges de demi-produits (brames et coïls) par mer et voie d’eau, soit 70 % environ du million de tonnes annuel traité par le terminal aux aciers STE. Le solde est réalisé par le spécialiste des tôles fortes GTS Industries, filiale de l’allemand Dillinger Hütte. ArcelorMittal a souhaité conserver l’affrètement à temps du Sea-Riss. Ce caboteur réalise 110 à 120 rotations par an entre Dunkerque et la Grande-Bretagne. « Nous utilisons les disponibilités du navire pour des mouvements à l’intérieur du groupe, par exemple entre Dunkerque et Basse-Indre (ndlr sur la Loire) », explique José Bruwaert. « Nous avons peu de visibilité pour 2009. Les flux carrossiers et industriels seront plus faibles qu’en 2008, mais en partie compensés par des expéditions inter-usines, par exemple de Dunkerque vers Galatti, en Roumanie », complète-t-il.
Arcelor Atlantique: les usines de Dunkerque et Mardyck (59), Desvres (62), Montataire (60) et La Praye (Belgique).
Le prestataire sauve son année
L’activité des terminaux aciers de Fos et Dunkerque opérés par le groupe Atic Services sauve son année grâce à une bonne activité jusqu’à octobre au sud, et jusqu’à novembre au nord. « Jusqu’à fin octobre à Dunkerque, les mouvements inter-usines ont compensé la baisse des expéditions. Mais tout a une fin. Nous sommes en baisse de 30 à 40 % début décembre, et quasiment à l’arrêt à partir du 20 décembre. Nous n’avons aucune visibilité au-delà », confirme Pierre Guérin, président de STE et directeur général d’Atic Services.
L’activité du second client, GTS Industries, reste bonne. Le terminal de Fos, qui traite 2,5 Mt en année normale, est touché encore plus durement, depuis octobre.