Poweo renonce à sa centrale à charbon

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Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour le trafic dans le port du Havre? Le groupe Poweo, leader indépendant de la fourniture énergétique, vient de jeter l’éponge dans un dossier qu’il conduisait depuis un peu plus de deux ans. L’entreprise dirigée par Charles Beigbeder ne construira pas de centrale thermique au charbon sur un terrain que lui avait réservé le port autonome. Le président de Poweo invoque le manque d’avancée de la technologie en matière de captage et de stockage du CO2 pour expliquer le retrait de ce dossier. Il devait représenter un investissement de l’ordre de 600 M€ d’ici 2014 pour une centrale d’une capacité de 800 MgW. Si Poweo retire son projet, en revanche l’espagnol Endesa serait toujours en lice aujourd’hui pour construire une unité similaire, sur la zone portuaire également. Poweo renonce au charbon mais pas à s’implanter durablement en Seine-Maritime. Porteur du projet de terminal méthanier à Antifer, au travers sa filiale Gaz de Normandie, le groupe français veut remplacer le charbon par du gaz naturel dans une centrale électrique qui pourrait voir le jour à l’horizon 2015, en Seine-Maritime, hors région havraise. Mais ce projet-là est conditionné par la réalisation du port méthanier pour lequel des études techniques sont en cours. Les services de l’État s’apprêteraient, de leur côté, à réaliser des études similaires. Et, pour convaincre la forte opposition que le terminal est « compatible » avec les activités de loisirs existantes à Antifer, Poweo mandatera, le moment venu, un cabinet extérieur pour conduire une troisième étude. À quand le premier coup de pioche du futur terminal dans l’actuel port pétrolier? Selon Charles Beigbeder, la décision définitive de construire le projet gazier ne sera prise qu’à la fin 2009, voire au début 2010. Si Poweo et ses partenaires industriels français et étrangers (l’autrichien Verbund et l’allemand Eon-Ruhrgas, ainsi que la CIM, qui gère déjà les terminaux pétroliers du Havre et d’Antifer) décident d’aller plus loin, le terminal méthanier, « capable d’accueillir les plus grands méthaniers du monde », ne devrait entrer en service qu’à l’horizon 2014. Avec deux ans de retard sur le calendrier initialement prévu.

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