Ayant remporté la délégation de service public du port de Lorient, la chambre de commerce du Morbihan a dévoilé les options qu’elle entendait appliquer sur le terrain pour la décennie à venir. La région Bretagne a imposé des clauses dans le domaine du « durable », qui ne changent pas fondamentalement les options générales. Le plan de développement prévoit une hausse de 24 % du trafic en hypothèse basse, soit de 2,8 Mt à 3,5 Mt. « Nous prévoyons une hausse de 39 % de la valeur ajoutée générée par le port dans l’économie régionale, ce qui concernerait 7 000 emplois en 2008 contre près de 5 000 en 2007 », annonce Jean-François Le Tallec, président de la chambre.
La priorité est à la consolidation du trafic principal, le vrac agro-alimentaire. En hydrocarbures, l’inévitable stagnation pourrait être compensée dans le futur par une arrivée des biocarburants par mer. Lorient va aussi entretenir sa position dans tous les matériaux de construction. La diversification portera sur des activités génératrices de valeur ajoutée. L’accueil de paquebots sera également encouragé.
En termes multi-modaux, Lorient dispose d’une station de transit et d’une bonne liaison au réseau ferré. La région veut développer cette option, ce qui suppose de réaliser pour 8 M€ un tronçon manquant de quelques kilomètres sur la ligne d’Auray à Saint-Brieuc.
Les prévisions de gestion s’élèvent sur 10 ans à 101 M€ de chiffre d’affaires cumulé, 17,8 M€ de résultat d’exploitation, 2 M€ de redevance domaniale, 4,8 M€ de fonds spécial et 9 M€ de résultat net. Ce fonds spécial contribuera à financer les investissements qui seront réalisés sans subvention. Le gestionnaire annonce déjà 2,5 M€ pour la prochaine refonte du port sablier du Rohu et la construction d’un silo de 15 000 t qui viendra conforter une capacité existante de 10 000 t.