Le site alsacien du producteur de caoutchoucs synthétiques Lanxess a fait passer l’ensemble de ses expéditions vers le port d’Anvers de la route vers la voie d’eau mi-2008: un total annuel de 50 000 t (environ 2 200 EVP). Le groupe chimique allemand a ainsi réduit ses coûts, optimisé la qualité de son service et reverdi son image. En effet, les caoutchoucs techniques ou NBR (Nitrile Butadiene Rubber), produits à La Wantzenau (Bas-Rhin) et destinés au marché asiatique étaient jusqu’à présent acheminés par poids lourds vers Anvers. « Le transport par navire depuis Strasbourg ou Germersheim (Rhénanie-Palatinat) a permis de réduire nos coûts de 30 % », remarque Thomas Jahn, supply-chain manager.
Autre avantage de poids, les conteneurs peuvent être transbordés directement depuis les automoteurs fluviaux vers les navires sans stockage intermédiaire dans des entrepôts d’Anvers. « Grâce à cette réduction des ruptures de charges, Lanxess a limité les risques de dégradation de la marchandise inhérents aux manutentions multiples », ajoute le responsable de la logistique aval. Enfin avec une diminution de moitié des émissions de dioxyde de carbone et de dioxyde de souffre de sa supply-chain, le groupe chimique a marqué des points environnementaux.
La production du site alsacien, leader mondial dans les NBR, pourrait atteindre les 100 000 t l’année prochaine. En effet, la maison mère a annoncé en novembre dernier le transfert de l’activité caoutchouc technique de l’usine brésilienne de Triunfo (Brésil) vers La Wantzenau courant 2009.