Les vracs solides et liquides ont progressé de 7 % à 219 Mt et les marchandises générales de 4 % à 102 Mt. Sont en hausse: les produits agroalimentaires (+ 26 %), les autres vracs liquides (+ 16 %), les minerais et ferrailles (+ 11 %), le charbon (+ 9 %), le pétrole brut (+ 7 %), le trafic roulier (+ 2 %) et les produits pétroliers (+ 1 %). En revanche, les autres vracs secs ont baissé de 11 %.
Pendant le même temps, le trafic de conteneurs est passé de 77,8 Mt à 82,4 Mt (+ 6 %) ou de 8 MEVP à 8,2 MEVP (+ 2 %). Par destination, le trafic sur l’Asie a progressé de 2 % à 3,9 MEVP, celui sur l’Europe de 1 % à 2,7 MEVP et celui sur le continent américain de 9 % à 1,4 MEVP. Le trafic maritime européen sur courtes distances s’est amenuisé. C’est surtout le cas avec la Grande-Bretagne et l’Irlande, dont le ralentissement économique s’est fait sentir au début de l’année. En 2007, toutes deux représentaient un trafic d’environ 2 MEVP, soit 52 % du trafic « européen » de Rotterdam et 20 % de son trafic total de conteneurs. Elles sont suivies de la péninsule Ibérique, où l’Espagne (280 000 EVP en 2007), a été touchée par la crise financière au cours de l’année. Dans le Nord, les trafics avec la Suède, la Norvège et l’Islande, se sont bien tenus jusqu’en septembre.
Le trafic feeder a augmenté de près de 5 % jusqu’au 30 septembre. Il couvre la Grande-Bretagne, la Baltique et surtout la Russie avec environ 500 000 EVP en 2007. Théoriquement, le trafic avec la Russie devrait rester stable, alors que celui sur l’Europe a fortement baissé à la fin du troisième trimestre. Celui sur l’Asie s’est légèrement amélioré, en raison de la hausse traditionnelle des importations avant les fêtes de fin d’année et la croissance du trafic de l’alliance CKYH au terminal Euromax.
En dépit du retournement économique mondial, le port de Rotterdam a confirmé ses prévisions de trafic autour de 420 Mt sur l’année, en hausse de 4 % à 5 %. Mais, « pour 2009, je m’attends à un ralentissement considérable de la croissance, a déclaré son directeur général Hans Smits, quand la croissance commence à faiblir en Europe continentale, nous sommes sûrs de le remarquer aussi. Cela a été un peu retardé, cependant, et amorti jusqu’à un certain point par les contacts commerciaux accrus avec des marchés qui se portent mieux ».
