La raffinerie de sucre Tereos ferme ses portes

Installée sur l’Île de Nantes, près du quai Wilson, la raffinerie de sucre Tereos, ex-Béghin-Say, va progressivement fermer ses portes en 2009. 172 salariés vont se retrouver sur le carreau. Ce coup dur, l’est également pour le grand port maritime de Nantes/Saint-Nazaire: à partir de l’été 2009, plus aucun cargo important de la canne à sucre des Caraïbes, d’Afrique et de l’Océan indien, viendra s’amarrer le long des quais de Cheviré. Ce qui représente une perte de trafic de 100 000 t en moyenne par an, et quelques milliers d’heures de travail en moins pour les dockers et les grutiers du port qui œuvrent pour la Sogebras. Cette entreprise de manutention réceptionne et stocke dans ses entrepôts de Cheviré les « big-bags » de sucre qui sont ensuite acheminés par camion à la raffinerie. La fermeture de l’usine touche également plusieurs entreprises sous-traitantes. Les emplois de dizaines de leurs salariés pourraient être menacés. Témoin de l’histoire industrielle nantaise, construite en 1937, cette raffinerie est victime de la réforme du Règlement sucre de l’Union européenne. Cette réforme de 2006 a pour objectif de mettre fin à la surproduction de sucre de l’Union européenne en réduisant les quotas de production et en supprimant l’aide au raffinage.